vignette|Une couronne de lauriers en feuilles d'or d'époque hellénistique. La couronne triomphale (en latin : corona triumphalis), également appelée couronne de laurier (latin : laurea insignis), est une distinction honorifique symbolisant la gloire de celui qui la reçoit. Cet usage semble venir d'une tradition hellénistique remontant à l'époque des conquêtes d'Alexandre le Grand. Le laurier est le symbole d'Apollon. Selon Ovide, Daphné nymphe de la mythologie grecque, qui fut le premier amour d'Apollon, le fuyait et allait, après une longue poursuite, être rattrapée, quand, au dernier moment, son père, le dieu fleuve Pénée, la métamorphosa en laurier. Dès lors, Apollon en fit son arbre et le consacra aux triomphes, aux chants et aux poèmes. La pythie de Delphes mâchait des feuilles de laurier préalablement à ses divinations. Chez les Grecs anciens, l'usage était établi de couronner de laurier les poètes et les vainqueurs. thumb|left|190px|L'empereur Théodose offre une couronne de lauriers au vainqueur d'un jeu de cirque (obélisque de Théodose dans l'hippodrome de Constantinople). La couronne de laurier est utilisée sous la République et l'Empire romain comme distinction honorifique décernée à un triomphateur. Composée de deux rameaux de laurier, elle est placée sur sa tête, en symbole de gloire, au moment de son acclamation par ses soldats comme imperator. Ce dernier recevait aussi une couronne d'or, reproduisant la forme de la couronne de laurier, qu'il arborait durant le défilé de l'armée triomphale : la célébration du triomphe se déroulait le long de la Via Sacra jusqu'au temple de Jupiter capitolin où la couronne était dédiée à ce dieu. Durant le défilé, la couronne d'or était soutenue au-dessus de la tête du général par un esclave qui avait aussi la tâche de répéter la phrase rituelle memento mori pour rappeler au triomphateur que la gloire est seulement un moment fugitif. Aux deux premières s'ajoutait souvent une troisième couronne, également en or, envoyée par les provinces lors de la reconnaissance du triomphe par un décret du Sénat.