Résumé
vignette|redresse=1.5|Diagramme simplifié représentant une coupe transversale de l'émail (en en anglais) et de la dentine (en). La carie résulte d'une altération du processus dynamique de (dissolution puis reprécipitation des cristaux d'hydroxyapatite HA), pouvant aboutir à la formation de cavités (processus de cavitation). La , ou simplement , est une maladie infectieuse de la dent, qui se manifeste par une lésion de l'émail, du cément ou de la dentine, voire de la pulpe. Elle est très souvent noire et forme un creux dans la dent. Chez la plupart des mammifères, la carie témoigne d'une santé générale dégradée ou de carences alimentaires. Chez l'homme, la carie est une maladie courante fortement liée à l'alimentation. Chez l'être humain, la carie serait apparue au cours de l'époque néolithique : à la suite de la sédentarisation associée à la domestication des céréales, le changement de régime alimentaire dû à la consommation des farines aurait permis son apparition. Les dents humaines datant de cette période mais appartenant à des populations vivant encore de la chasse et de la cueillette (y compris de baies sucrées) ne sont pas atteintes par des caries. À la fin des années 1600, grâce à l'un des premiers microscopes, Antoni van Leeuwenhoek décrit des micro-organismes (« très joliment en mouvement ») provenant de l'intérieur de sa bouche. Au , le chirurgien Antoine Lambert pense que les cavités noirâtres des dents gâtées sont une conséquence de la fissuration de l'os, contusion et perte d'humidité, ou par la formation d'un phlegmon ou d'un abcès dans la substance interne de l'os. Jusqu'à la fin du , on reste persuadé que les caries sont dues aux facteurs invoqués par Lambert ou creusés par des vers. Reprenant les travaux de Pasteur qui découvre dans les années 1850 que les fermentations sont l'œuvre de micro-organismes, le dentiste américain mène des études microbiologiques sur la flore buccale qui le conduisent à publier en 1890 sa théorie chimico-parasitaire de la carie (origine chimique et bactérienne des caries dentaires).
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Concepts associés (66)
Parodontite
La parodontite consiste en une inflammation du parodonte, c'est-à-dire des tissus de soutien de l'organe dentaire : la gencive, le cément, le ligament alvéolo-dentaire et l'os alvéolaire. La parodontite est une forme de maladie parodontale, au même titre que la gingivite. Les parodontites sont diagnostiquées grâce à un examen clinique associé à un examen radiographique étendu (le bilan radiographique long-cône). On est en présence d'une parodontite s'il y a concomitamment formation de poche + perte d'attache.
Plaque dentaire
vignette|Biofilm développé sur la dentine, ici traité à la chlorhexidine (photographie après 5 minutes). La plaque dentaire bactérienne est une substance blanchâtre qui se dépose à la surface de la dent. Elle est essentiellement constituée de protéines salivaires, d'aliments (sucres et acide), de bactéries et des toxines sécrétées par ces dernières. De nombreuses bactéries sont présentes habituellement en bouche et se déposent continuellement à la surface des dents, par adsorption.
Émail dentaire
L'émail est une structure minéralisée d'origine épithéliale qui recouvre la couronne dentaire des vertébrés actuels et fossiles afin de la protéger des différentes agressions. L'amélogenèse (ou formation de l'émail) est assurée par les , cellules sécrétrices qui sont détruites lors de l'éruption de la dent dans la cavité buccale. L'émail ne pouvant se régénérer en cas d'altération, est doté par compensation d'une organisation tridimensionnelle complexe et d'un fort degré de minéralisation, qui en fait la structure la plus dure et résistante de l'organisme, d'où son intérêt en médecine légale et en paléontologie.
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