L’opération Ajax est une opération secrète menée par le Royaume-Uni et les États-Unis en 1953, exécutée par la CIA et le MI6, visant à renverser le Premier ministre d'Iran, Mohammad Mossadegh, pour le remplacer par le général Fazlollah Zahedi, et plus largement désigne les événements qui ont agité l'Iran du 15 au , le plan AJAX n'ayant eu lieu pour ainsi dire que dans la nuit du 15 au 16 août. Le plan fut approuvé par le Premier ministre britannique Winston Churchill le , et par le président des États-Unis Dwight D. Eisenhower le . Le plan s'appuya sur de nombreux collaborateurs, des membres éminents du clergé, la majorité des membres du Parlement iranien et le Chah, lesquels soutinrent l'armée iranienne. Le déroulement des événements de même que les intentions des uns et des autres ne sont pas encore tout à fait claires, bien que les archives des services secrets américains aient été ouvertes sur le sujet en août 2013, tandis que les archives britanniques sont toujours closes. Cependant, on suppose que dans le plan original, Mossadegh avait été révoqué de son poste par un décret du Shah qui nommait le général Zahedi en tant que nouveau Premier ministre. Mais ce plan initial, dans la nuit du 15 au 16 août, échoua et Mossadegh se maintint au pouvoir, tandis que les États-Unis s'inquiétaient de la tournure des événements. Le Chah ayant fui le pays, l'armée du général Fazlollah Zahedi et le clergé, dirigé par le Grand Ayatollah Hossein Boroudjerdi, organisèrent de massives manifestations pro-Shah à travers le pays, ce qui fit basculer la situation et l'opinion publique et politique, et Mossadegh fut finalement renversé le 19 août. Zahedi devint Premier ministre et le Shah Mohammad Reza Pahlavi rentra en Iran le 22 août. Durant tout le , et lors de la majeure partie de l'État Sublime de Perse, le pays s'est vu souvent la victime des pays voisins : en premier lieu, l'Empire russe, qui dépeça à de nombreuses reprises le territoire iranien, l'amputant de son territoire au nord en 1813, 1828 et 1884 lors de , puis en lui imposant des zones d'influence au nord, ayant accès à la quasi-totalité des territoires limitrophes de la Mer Caspienne.