vignette|Bandoura du facteur ukrainien Chernihiv.
La bandoura est un instrument à cordes ukrainien. Elle descend de la kobza datant du , le plus ancien instrument de musique que l'on connaisse dans ces régions. On l'appelle aussi torban, theorban ou husli. Le terme principal dérive du tambûr. Il ne faut pas la confondre avec la bandurria, une mandoline espagnole.
À l'origine, la bandoura est utilisée pour accompagner les danses folkloriques. Elle devient vraiment populaire entre les avec les bardes itinérants, les kobzars, qui chantent les exploits des cosaques. Elle accompagne les doumas ou doumkas (littéralement pensée), poèmes héroïques ou lyriques que les bandouristes mettent en musique.
À l'image de William Shakespeare qui fut surnommé le barde, le poète ukrainien Taras Chevtchenko fut surnommé le kobzar bien qu'il ne fût pas musicien et ne jouât ni de la kobza ni de la bandoura.
Au XIXe et début XXe siècle de nombreux joueurs étaient aussi des kobzars et aveugles.
Eduard Drach (Zaporizzya).jpg|Edouard Dratch.
Musician on a park bench in Kiev, 2007.jpg|Joueur de bandoura dans un parc de [[Kiev]] en 2007.
1902 Conference.jpeg|1902, présentation lors du {{XIIe}} congrès archéologique de Russie, [[Hnat Khotkevytch]], [[Petro Drevtchenko]].
Kravchenko 1902.jpg|[[Mykhaïlo Kravtchenko|Kravtchenko]] et sa bandoura.
Hashchenko 1905.jpg|[[Pavlo Hachtchenko]] et sa bandoura par [[Opanas Slastion]].
Bien qu'elle conserve un manche, il n'est plus fretté et on n'y joue plus d'accords. La vaste caisse de résonance en bois de forme ovoïde supporte deux chevalets courbes où passent plus de 50 cordes en métal.
Au fil du temps, la bandoura a acquis plus de cordes et est devenue complètement chromatique avec des permutateurs pour changer de tonalité.
La bandoura associe les principes de la cithare et du luth. On en pince les cordes avec les doigts : les longues basses avec la main gauche, et les cordes mélodiques avec la main droite.
Julian Kytasty, Black Sea Winds, The Kobzari of Ukraine, November Music Ltd, Londres, 2001
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