Concept

Relations entre la Grèce et la Turquie

Résumé
Les relations entre la Grèce et la Turquie ont été marquées par une constante alternance de périodes d’hostilité mutuelle et de réconciliation. Depuis que la Grèce a gagné son indépendance vis-à-vis de l’Empire ottoman en 1821, les deux pays se sont trouvés à quatre reprises en état de guerre : guerre gréco-turque de 1897, guerres balkaniques de 1912 à 1913, Première Guerre mondiale de 1915 à 1918 et guerre gréco-turque de 1919 à 1922. Ils sont cependant formellement alliés depuis 1952 au sein de l’OTAN. Depuis le , les beylicats turcs ne cessent de gagner du terrain en Anatolie, et sont finalement réunifiés au sein de l’Empire ottoman qui, au , s’empare également des Balkans et, au , prend Constantinople. C’est la fin de l’Empire byzantin, de culture grecque. Les derniers états grecs (Épire, Mistra, Trébizonde et Crimée) succombent entre 1461 et 1475. Dès lors, les Grecs, devenus sujets ottomans, sont dénommés, dans le système des milliyets, par le mot Rum, qui désigne en fait tous les orthodoxes, en souvenir de leur précédent statut de citoyens de l’Empire romain d'Orient, dit byzantin. Rum a aussi donné le mot arabe Roumi. Ils ont le statut de dhimmis, sujets de seconde zone soumis à une dure servitude féodale (système des timars), à une double capitation nommée haraç et à la « razzia des enfants » (, paidomazoma en grec, devşirme en turc). De ce fait, ils développent diverses formes de résistance contre les Ottomans, les unes informelles (constitution de bandes de klephtes soit « voleurs » en grec, dits haydut en turc, soit « hors-la-loi »), les autres plus ou moins organisées par les derniers archontes byzantins, les intellectuels et surtout l’Église (il ne faut pas oublier qu'après la mort du dernier empereur Constantin XI, c’est le patriarche de Constantinople qui hérite du rôle de chef de la communauté face aux Turcs). Pour les Grecs, les Ottomans sont d’illégitimes envahisseurs ; pour les Turcs, les Grecs sont d’infidèles sujets dont ils se méfient d’autant plus qu’en Italie, les intellectuels grecs comme le cardinal Jean Bessarion cherchent à susciter une Croisade contre les Sultans.
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