Un bidet est un petit cheval trapu à tout faire, qui servait indifféremment à la selle, au bât ou au trait, essentiellement pour les roturiers ou des agents de l’État. Son existence est documentée du au . En France, la plupart des individus sont originaires de Bretagne et du Morvan, où deux races sont identifiées. Plusieurs types existent en fonction de l'emploi recherché, tels que le bidet d'allure, le bidet de compagnie et le bidet de poste. Ils sont élevés de manière semi-sauvage, sans véritable sélection. La plupart disparaissent au avec l'industrialisation, qui induit un fort développement des routes carrossables et du chemin de fer, rendant les chevaux carrossiers et les chevaux de trait plus adaptés. L'utilisation du bidet breton et du bidet du Morvan régresse fortement dans les années 1850, si bien qu'à la fin du siècle, tous deux ont disparu. Si l'emploi du nom de « bidet » a beaucoup régressé au au profit de celui de « poney », ce petit cheval reste connu dans la culture populaire, à travers romans et expressions populaires, surtout grâce à la comptine « À dada sur mon bidet ». Le nom de « bidet » est utilisé essentiellement en France, où il a fortement marqué la culture populaire. Il apparaît dès 1564 chez Rabelais, pour désigner un « petit cheval », par probable emprunt à l'ancien français « bider » qui signifie « trotter », lui-même issu de « rabider », soit « accourir en hâte », utilisé au . Selon le Trésor de la langue française, le mot désigne un « petit cheval de poste, trapu et vigoureux, que montaient les courriers ; un petit cheval de selle ou de trait ». L'emploi du féminin « bidette » est attesté dans un écrit de Flaubert. Le mot « bidet » a fini par désigner le petit cheval de selle du peuple, d'« un genre peu élevé », c'est pourquoi qualifier un cheval de « bidet » est également une manière péjorative de le désigner. Certains paysans du milieu du , au labour, appellent encore leurs chevaux de trait « mes bidets », mais l'usage de ce nom a beaucoup régressé au profit de celui de « poney ».