thumb|Modèle utilisé en France.L’étoile jaune (Judenstern « étoile des Juifs », הטלאי הצהוב hatlaï hatsahov « le chiffon jaune ») est un dispositif de discrimination et de marquage imposé par l’Allemagne nazie aux Juifs résidant dans les zones conquises au cours de la Seconde Guerre mondiale, avec peu d’exemptions.thumb|Modèle utilisé en Belgique.Pièce de tissu en forme d’étoile de David, de couleur jaune comme son ancêtre la rouelle, et portant généralement l’appellation locale (Jude en Allemagne, Juif en France, Jood aux Pays-Bas, « J » pour Jood\Juif en Belgique, « HŽ » en Slovaquie, etc.) en caractères imitant la calligraphie hébraïque, elle devait être cousue sur les vêtements de façon inamovible, en évidence, soit sur le côté gauche, soit à l'avant et à l'arrière, selon les directives locales. Le refus d’arborer ce dispositif qui rendait les Juifs identifiables en tant que tels a permis la sauvegarde de quelques-uns mais il entraînait la déportation immédiate s'il était découvert. Rouelle (Moyen Âge) gauche|vignette|Couple juif de Worms, portant la rouelle jaune obligatoire. L'homme tient une bourse d'argent et des bulbes d'ail, souvent utilisés dans la représentation des Juifs () L’étoile jaune renoue avec la tradition des marques d’infamie imposées aux Juifs au cours des siècles. La première semble avoir été conçue par le calife omeyyade pour honorer les sujets non musulmans qui s’acquittent des taxes (djizia) qui leur sont imposées en vertu de la dhimma mais elles sont bientôt imposées à l’ensemble des dhimmis avec d’autres signes de disgrâce. Au , le calife abbasside Jafar al-Mutawakkil (847-861) oblige les non-musulmans à peindre sur leurs demeures des singes (pour les juifs) et des porcs (pour les chrétiens). Vers la même époque au Maghreb, le cadi Ahmed ben Tâlib oblige les dhimmis de Kairouan à porter sur l’épaule un morceau d’étoffe de couleur blanche portant l’image d’un singe pour les juifs et celle d’un porc pour les chrétiens ; ils sont tenus d'accrocher les mêmes images sur leurs portes.