Le vote unique non transférable est un système de vote pour pourvoir plusieurs sièges. Il est utilisé au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan, à Porto Rico, en Jordanie, en Afghanistan, en Indonésie, au Koweït et au Vanuatu. Il s'agit d'un système électoral s'appliquant à des circonscriptions électorales plurinominales. Les électeurs votent pour un seul candidat dans leur circonscription, et les candidats ayant reçu le plus de voix dans celle-ci sont élus à hauteur du nombre de sièges qui y sont à pourvoir. Ce type de scrutin est notamment utilisé pour les élections d'assemblée non partisanes dont l’intégralité des membres sont sans étiquette. Chaque électeur choisit un candidat dans la liste des candidats. Les candidats qui ont reçu le plus de voix sont élus. En particulier, s'il faut pourvoir n sièges et qu'il y a v votants, il suffit d'avoir plus de voix pour être élu. En effet, il ne peut pas y avoir plus de n candidats ayant un tel score. La difficulté réside pour chaque parti à déterminer le nombre de candidats qu'il propose : avec trop peu de candidats, il y a gaspillage de voix et avec trop de candidats, il y a dispersion des voix. De plus, à l'intérieur d'un même parti, il ne faut pas qu'un candidat trop populaire recueille trop de suffrage au détriment d'un autre. Supposons qu'une élection consiste à pourvoir six sièges. Quatre partis sont en présence, le parti A est soutenu par 42 % de la population, le parti B 31 %, le parti C 15 % et le parti D 12 %. Le parti A peut donc en toute théorie recevoir entre 2 et 3 sièges, le parti B entre 1 et 2 sièges, les partis C et D ne peuvent espérer au plus qu'un siège Si A présente 3 candidats, B 2 candidats, C et D 1 candidat et si les candidats ont des popularités équivalentes au sein d'un même parti on obtient 14 % des voix pour les trois candidats de A, 15,5 % des voix pour les deux candidats de B, 15 % pour C et 12 % pour D. On octroie donc 3 sièges à A, 2 sièges à B, et un siège à C et le vote s'apparante à une scrutin proportionnel plurinominal, méthode d'Hondt Si le parti A présente un leader très populaire, le parti B peut tenter la présentation de 3 candidats.
Athanasios Nenes, Mária Lbadaoui-Darvas