Le monétarisme est une école de pensée économique dont la thèse centrale est que la monnaie et la politique monétaire ne peuvent avoir aucun effet positif sur la croissance économique (neutralité monétaire), et que les banques centrales ne doivent pas intervenir sur les marchés. Soutenant la thèse de l'autorégulation, le monétarisme rejette les interventions de l'État dans l'économie. Fondée par l'économiste Milton Friedman au milieu du XXe siècle, elle a joui d'une grande influence auprès des décideurs publics dans les années 1970 et 1980 avant de tomber en désuétude. Durant les années 1950 et 1960, Milton Friedman et Anna Schwartz rédigent des travaux d'économie sur l'origine et les causes des crises économiques. Ils identifient les manipulations de la masse monétaire par la banque centrale comme le facteur majeur des récessions, dont notamment de la Grande Dépression. Ils exposent leur théorie dans Une histoire monétaire des États-Unis, 1867-1960, qui fait figure de premier ouvrage monétariste. Toutefois, cette école de pensée demeure au départ peu populaire, du fait de la domination de l'école de la synthèse, qui avait fusionné des éléments issus du keynésianisme originel avec des théories néoclassiques. L'appellation de provient d'un article de Karl Brunner, publié en 1968. Si Friedman considère l'expression , elle demeure utilisée. Dans les années 1970, les pays développés connaissent une hausse brutale de l'inflation ainsi qu'une récession dues au premier choc pétrolier. S'ensuit une phase de déclinflation et de stagflation, qui entre en contradiction directe avec les prédictions de la synthèse néoclassique. Selon cette école, l'inflation devait provoquer une baisse du chômage et un retour de la croissance économique (courbe de Phillips). Devant l'incapacité de la synthèse néoclassique à expliquer ce phénomène, le monétarisme gagne en crédibilité. Un nombre croissant d'économistes rejoint alors l'école monétariste, ce qui permet le développement de nouveaux modèles et théories qui s'opposent radicalement à la macroéconomie keynésienne.

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Concepts associés (29)
Grande Dépression
La Grande Dépression () ou « crise économique des années 1930 », dite encore « crise de 29 », est une longue phase de crise économique et de récession qui frappe l'économie mondiale à partir du krach boursier américain de 1929 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Précédée par la puissante expansion des années 1920, c'est la plus importante dépression économique du . Elle a été accompagnée d'une forte déflation et d'une explosion du chômage et a poussé les autorités à une profonde réforme des marchés financiers.
Politique monétaire
La politique monétaire est la politique publique menée par l'autorité monétaire (en général, la banque centrale). Elle a souvent vocation à assurer la stabilité des prix, le plein-emploi ou encore la stabilité du taux de change. La politique monétaire exploite un certain nombre de canaux de transmission tels que le taux d'intérêt, le taux de change ou les valeurs boursières. Elle se distingue de la politique budgétaire. Ces deux politiques interagissent et forment ensemble le policy-mix.
Masse monétaire
La masse monétaire est une mesure de la quantité de monnaie dans un pays ou une zone économique. Il s'agit de l’ensemble des valeurs susceptibles d'être converties en liquidités, ainsi que l’agrégat de la monnaie fiduciaire (billets et pièces), des dépôts bancaires et des titres de créances négociables, tous susceptibles d'être immédiatement utilisables comme moyen de paiement. Elle est suivie par les banques centrales et publiée, offrant aux acteurs économiques une précieuse indication sur la possible évolution des prix selon la théorie quantitative de la monnaie.
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