Cet article expose la position du bouddhisme à l'égard de l'homosexualité. On ne trouve pas de texte bouddhiste condamnant spécifiquement l'homosexualité. Le bouddhisme conseille une conduite sexuelle éthique. Le troisième des (pañca-sila) concerne l'abstention de toute et plus généralement de garder la maîtrise des sens (en pali, langue des textes Theravada : , qui peut également s'appliquer aux plaisirs des sens). Les cinq préceptes sont des règles de base pour la vie des hommes et femmes laïcs ayant pris refuge dans le Bouddha, le Dharma et le Sangha . L'homosexualité n'est donc pas explicitement blâmée, la étant une expression générale, pour le bouddhisme l'essentiel est de ne pas s'engager dans des actions ayant pour conséquence la souffrance d'autrui ou de soi-même. Dans les (attha-sila), le troisième est étendu à une interdiction complète de toute activité sexuelle. Le seul domaine où le bouddhisme aborde directement la question des pratiques sexuelles est celui des règles monastiques, qui concernent les moines, hommes et femmes, mais pas les adeptes laïcs : . Cette faute considérée comme grave (parajika 1) entraîne l'expulsion du Sangha (Vinaya, 1). La morale bouddhique s'écarte assez sensiblement de celle du brahmanisme qui lui était contemporaine. Si Bernard Sergent, un élève de Georges Dumézil, a prétendu que l’homosexualité était mise au ban dans le brahmanisme, rien de probant n’a été trouvé à cet égard : au contraire, le kâmasûtra, qui est un des trois traités (shastra) brahmaniques orthodoxes, en parle ouvertement, sans aucun tabou de principe . En consultant une version française du Dharma Shastra, on a pu trouver deux attestations contradictoires. Dans un cas, celui qui faute perd sa caste. Dans l’autre un petit bain rituel suffit à la racheter. Ce qui n’est pas sans rappeler certains passages du Lévitique chez les hébreux. Il existe plusieurs versions des « dix actes négatifs » dont parle la religion du Bouddha.