Concept

Lingchi

Résumé
Le lingchi () était un supplice en usage en Chine, infligé dans le cadre d'une condamnation à mort pour certains crimes exceptionnels (rébellion contre l'empereur, parricide, etc.), mais aussi pour d'autres délits tels que la propagation d'une religion ressentie comme perverse. Également connu sous l'appellation de supplice des « huit couteaux » ou « cent morceaux », traduit aussi parfois par « mort languissante » ou « mort des mille coupures », le lingchi consiste à entailler et retirer successivement, par tranches fines, des muscles et des organes du condamné avant de lui trancher la tête. L'utilisation d'opium permettait aux bourreaux de maintenir conscient le supplicié le plus longtemps possible. Cette forme d'exécution a été pratiquée en Chine entre le début du et 1905. La peine du lingchi a été officiellement abolie par décret impérial le . Pour la plupart des historiens, aucun lingchi n'a été exécuté après cette date, et les premiers auteurs qui ont publié des clichés sur ce type d'exécutions (Jean-Jacques Matignon, Ferdinand Joseph Harfeld, Louis Carpeaux) indiquaient bien qu'elles dataient d'une époque révolue. L'idée que l'abolition n'aurait pas été effective repose sur une série d'erreurs ou de racontars. Par exemple, le jeu conservé au musée Nicéphore-Niépce est accompagné d'une légende qui place en 1908 l'exécution de Wang Weiqin, qui eut lieu le . Cette même exécution est datée de 1910 par Heindl, et même de 1925 par Martin Monestier qui, dans son livre Peines de mort, confond la date de l'exécution avec celle de la parution du livre de Heindl. Toutefois, une photographie prise par l'officier colonial Hubert Panon, qui ne fut muté en Chine qu'en 1919, et montrant un Chinois subissant ce supplice, semble prouver que celui-ci fut parfois encore appliqué à des époques plus récentes. Des plaques photographiques de ce supplice, nommé « supplice chinois des Cent morceaux », ont bouleversé, fasciné et influencé Georges Bataille, qui les a découvertes grâce à son ami psychanalyste Adrien Borel, lequel lui donna un de ces clichés, dont Bataille dit qu'il « eut un rôle décisif dans [sa] vie.
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