Une 'attaque de requin' est un accident au cours duquel un contact physique agressif a été formellement établi entre un requin et un être humain. Ce fait entraîne la détérioration de l'équipement, des blessures voire la mort de la victime. Les attaques de requins envers l'homme sont rares. Les raisons conduisant à une attaque ne sont pas connues, notamment en raison du manque de statistiques fiables. Les études analysant les attaques de requin doivent préciser la définition utilisée pour l'enregistrement des cas, afin d'évaluer leur valeur comparative. En principe, les définitions excluent les attaques sans blessure, ni dégradation matérielle : plongeur chargé par un requin et sortant de l'eau indemne, attaque d'embarcation sans dommage, prédation posthume (cadavre de noyé dévoré secondairement). En revanche, les morsures de planche à voile, ou de palme, sont prises en compte comme attaques de requin. La première trace archéologique d'une attaque de requin sur l'homme remonte à environ 1300 avant Jésus-Christ. Il s'agit du squelette d'un homme retrouvé au Japon présentant de nombreuses blessures caractéristiques d'une attaque de requin tigre ou requin blanc. Dès le Moyen Âge, la mauvaise réputation du requin est déjà un fait établi : Au , l'étymologiste Pierre-Daniel Huet fait un rapprochement fantaisiste du requin avec requiem par allusion à la mort rapide qu'il provoque (l'homme attaqué par un requin n'ayant plus qu'à chanter son requiem), en référence à sa réputation de mangeur d'hommes. « Poisson très dangereux, ainsi nommé parce que, quand il a saisi un homme, il ne lâche jamais sa prise et il ne reste plus qu'à faire chanter le requiem pour le repos de l'âme de cet homme-là », lit-on chez Huet. Huet se fait probablement l'interprète d'une étymologie populaire, perpétuellement reprise dans les médias et ouvrages actuels. En 1876, dans Le petit Buffon illustré des enfants, le requin est décrit de manière encore plus terrifiante : Paradoxalement la réputation du requin tient surtout à l'aspect exceptionnel et rare d'une attaque, d'autres animaux entraînant plus souvent la mort d'humains (voir : tableau n°1).