L'expression latine primus inter pares, signifiant littéralement « premier parmi les pairs », peut avoir un sens en politique et en psychologie.
La locution latine primus inter pares désigne une personne qui préside une assemblée sans avoir de pouvoirs propres. On l'emploie pour souligner l'égalité formelle entre les membres ou le fait que les décisions sont prises par consensus, notamment au sein d'un gouvernement.
Historiquement, le princeps senatus du Sénat romain ne portait cette distinction que parce qu'il était autorisé à prendre la parole en premier pendant le débat. Constantin le Grand a reçu le rôle de primus inter pares. Cependant, le terme est également souvent employé ironiquement ou par auto-dérision par des dirigeants ayant un statut beaucoup plus élevé. Après la chute de la République, les empereurs romains ne se désignaient initialement que comme des princeps malgré le pouvoir de vie et de mort sur leurs concitoyens.
Le patriarche orthodoxe de Constantinople est souvent qualifié de primus inter pares car il n'a aucun pouvoir sur les autres patriarches orthodoxes.
Chez Hannah Arendt, le leader politique est celui qui est supposé entreprendre le premier, mais sans rester maître absolu de l'initiative ni refuser l'aide des autres pour la mener à bon port. Le leader est compris comme étant un citoyen comme les autres, accepté à la tête de la communauté politique pour entreprendre et agir de concert avec les autres.
L'effet « primus inter-pares » (effet PIP) est un concept psychologique développé par Jean-Paul Codol en 1975. L'effet PIP amène dans un premier temps le sujet à se situer comme semblable et conforme aux autres, tout en développant dans un second temps une différenciation accrue d'autrui.
Dans ses travaux sur le double comportement (semblable et différent à la fois), Codol montre qu'un sujet peut donner une image positive de lui-même aux autres tout en voulant défendre son originalité individuelle. Pour atteindre ces deux objectifs, le sujet se montre plus conforme que les autres aux normes en vigueur au sein de son groupe.
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L'Église catholique, ou Église catholique romaine, est l'institution rassemblant l'ensemble des catholiques, c'est-à-dire tous les chrétiens en communion avec le pape et les évêques. Elle est aussi une institution et un clergé organisés de façon hiérarchique. Il s'agit de la plus grande Église chrétienne, avec plus d'un milliard de baptisés. Elle est aussi l'une des plus anciennes institutions religieuses au monde. Elle a joué un rôle fondamental à travers l'histoire, en particulier dans le monde occidental.
La Pentarchie (du grec ancien / pentarkhía (« gouvernement de cinq personnes »), de / pénte (« cinq ») et / arkhía (« gouvernement ») est l'organisation de l'Église chrétienne autour de cinq Églises patriarcales : Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. L'idée de l'exercice exceptionnel d'autorité par un évêque en dehors de sa propre province romaine est déjà exprimée dans la triarchie non universelle du concile de Nicée, dans la tétrarchie du concile de Constantinople puis enfin au concile de Chalcédoine qui, en faisant de Jérusalem un siège patriarcal, crée la « Pentarchie ».
Dans l'Église catholique latine contemporaine, régie par le code de droit canonique de 1983, une province ecclésiastique (en latin : provincia ecclesiastica) est un regroupement d'Églises particulières voisines, jouissant de plein droit de la personnalité juridique et administré par un archevêque métropolitain assisté d'un concile provincial. Un regroupement de provinces ecclésiastiques voisines forme une région ecclésiastique. Les provinces ecclésiastiques trouvent leur origine dans l'organisation administrative de l'ancien Empire romain.