L'immigration algérienne en France est un phénomène qui débute dès la fin du .
Tout d'abord patronnée par la France, l'immigration algérienne est dans un premier temps une immigration de travail, plutôt masculine et ouvrière, souvent originaire des Aurès ou de Kabylie, qui s'articule autour des grandes villes, principalement Paris, mais aussi Marseille, le Nord de la France, Lyon et Saint-Étienne. L'immigration algérienne en France connaît des reflux durant la crise des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale. Elle s'accélère toutefois dès 1945 et durant les Trente Glorieuses. Par la suite, la nature de l'immigration algérienne en France - jusque-là plutôt temporaire - évolue, notamment avec les regroupements familiaux.
En 2019, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) comptait algériens résidant sur le territoire français. La même année, l'Institut national d'études démographiques (INED) estimait à le nombre d'enfants d'immigrés algériens résidant en France, soit 2,1 millions de personnes sur deux générations. Michèle Tribalat estimait la troisième génération (moins de 60 ans uniquement) à personnes en 2011.
vignette|La Kabylie est la région d'origine de la grande majorité des premiers travailleurs algériens à émigrer vers la France métropolitaine.
Le phénomène de l'immigration algérienne en France métropolitaine commence au tournant des et s. Il s'agit d'une immigration de travail . Ce phénomène s'explique par plusieurs facteurs socio-économiques. Tout d'abord, la pauvreté de la population pousse de nombreux algériens à émigrer vers la France métropolitaine. De plus, en raison de l'élévation du niveau de vie et du progrès technique en France métropolitaine, de nombreux citoyens refusent d'occuper des métiers difficiles, encourageant le recours aux travailleurs algériens pour réaliser certains emplois. Le plus souvent, les travailleurs restaient entre un an et demi à deux ans en France métropolitaine, avant de rentrer dans leur région d'origine tandis que d'autres membres de leurs familles venaient les remplacer dans les usines de la métropole.