L’histoire de la famille Gherardini de Toscane (ou de Montagliari) s’inscrit dans celle de la Toscane du au , des régions de Vénétie et d’Émilie entre le et le et du mouvement italien de « risorgimento » . Cette famille a suscité la curiosité de nombreux historiens du Moyen Âge. Issue de la tradition féodale, elle a été l’un des piliers de l'ancienne aristocratie républicaine de Florence aux . Après son exil de Toscane au (à la suite du conflit entre les Guelfes et Gibelins), la famille a perpétué, dans la République de Venise et dans quelques fiefs sur les Apennins, sa vocation féodale et d’assemblée (c’est-à-dire hostile aux pouvoirs absolus qu’ils soient monarchiques ou religieux). L’autonomie politique de cette famille prendra fin avec l'un des exemples les plus notoires d’absolutisme européen : le régime napoléonien. D’où, probablement, l’intérêt de la famille à soutenir le processus d’unification italienne. Leur blason est un écu fascé (de trois pièces) de vair et de gueules. Au , pour souligner les relations entre la famille et les Habsbourg, l’écu sera écartelé au premier et troisième quartier par l’aigle impériale. Aujourd’hui encore, les descendants ont gardé ces armoiries. La famille possède l’une des plus anciennes sépultures chevaleresques de Toscane. Selon les recherches universitaires les plus récentes, en l’an 856, la famille « Nepotes Ceci » (notamment Gaifredo) fonda l'église de . Mention est faite de cette famille dans des documents conservés dans l’église de San Miniato, en référence à une dispute résolue par le Marquis de Toscane (Bonifacio de Canossa) sur l’attribution du rectorat de cette église. Ces vassaux du Chianti et du Val d’Elsa, se transférèrent à Florence au . Ils ne commencèrent vraiment à s’impliquer dans les affaires de la ville que lorsque le système de pouvoir de Mathilde de Canossa tomba en 1115. C’est alors qu’ils remplirent plusieurs charges de consuls (consul civitatis) dans la toute nouvelle République florentine.