La tragédie du Struma fait référence à la mort de 770 passagers et membres d'équipage du paquebot Struma, qui est torpillé en mer Noire par le sous-marin soviétique ShCh-213 le . vignette|Tampons roumain de sortie et palestinien britannique d'entrée sur le passeport d'un couple de juifs polonais en alya pour rejoindre leurs enfants à Tel Aviv, 1934. La situation des Juifs roumains sous le régime fasciste de Ion Antonescu est la même que dans toute l’Europe sous contrôle nazi même si le port de l’étoile jaune n’est pas appliqué. Des cercles humanistes, comme la loge maçonnique Étoile du Danube, œuvrent pour les soustraire aux persécutions. Par ailleurs, Wilhelm Filderman (1882-1963), président de la Fédération des communautés juives de Roumanie et ancien parlementaire, avait été un ami de jeunesse du dictateur (ils étaient devenus amis au lycée). Par l’intermédiaire de Filderman, Antonescu a proposé aux cercles sionistes britanniques et américains une taxe de par Juif autorisé à quitter la Roumanie (la population juive de Roumanie a près de ), mais les Anglo-Saxons ont refusé que des associations britanniques ou américaines puissent financer un dictateur fasciste. Antonescu tolère que le Service maritime roumain, dans la direction duquel on trouve des membres de l’Étoile du Danube tels Iancu Grigorescu ou N.G. Malioğlu, puisse convoyer vers Istanbul (la Turquie étant neutre) les Juifs roumains ou réfugiés en Roumanie à condition qu’ils n’emportent pas d’objets précieux ou numéraire. En revanche, les Juifs allemands sont livrés au Troisième Reich. Dans ce contexte, Alya, une association sioniste de Bucarest présidée par Eugen Meisner et Samuel Leibovici, affrète la Struma pour 769 réfugiés juifs, qui envisagent de demander à Istanbul des visas pour la Palestine mandataire. Le Struma est un paquebot mixte ; initialement nommé Xanthia, il est construit à Newcastle upon Tyne en 1867 navigue sous pavillon du Panama, appartient à la compagnie grecque « Singros » et est représentée en Roumanie par les affréteurs Stefano D’Andreea et Jean Pandelis.