Paul Ély, né le à Thessalonique (Grèce, à l'époque dans l'Empire ottoman) et mort le à Paris, est un général français. Paul Ély sort officier de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr à la fin de la Première Guerre mondiale. En 1939, il est membre du du quartier général et est gravement blessé au bras droit en 1940. En 1941, il commande le de chasseurs dans l'armée d'armistice. Fin 1942, quand les Allemands occupent la zone libre, il entre dans l'organisation de résistance de l'Armée (ORA). En , il sert dans l'organe liquidateur de l'armée. En , il est chef adjoint de l'ORA en zone sud et effectue des missions clandestines à Londres et à Alger. En 1944, il est délégué militaire national du général De Gaulle, officier de liaison entre Londres et la clandestinité. Sa femme est arrêtée par l'occupant et déportée au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück. A la Libération, il devient directeur adjoint des Forces françaises de l'intérieur (FFI) au ministère de la Guerre. En 1949, il dirige la délégation française au comité militaire permanent de l'Union occidentale à Londres. Il se rend à Washington au comité militaire permanent et au standing group de l'OTAN. A l'époque, entre 1950 et 1954, il est l'un des rares généraux français qui prend position pour la Communauté européenne de Défense, voyant dans une Europe unifiée sur le plan militaire un contre-poids utile pour limiter l'influence américaine. Il est chef d'état-major des forces armées de 1953 à 1958, sauf en 1954-1955 où il fut Haut-commissaire et Commandant en chef en Indochine, avec le général Salan puis Jacquot comme adjoint militaire. Démissionnaire en mai 1958, il est remplacé durant une courte période comme chef d'état-major de l'Armée de terre par le général Lorillot puis rappelé par de Gaulle, il reprend ce poste en juin 1958. En février 1959, il devient chef d'état-major général de la Défense nationale (alors « la plus haute autorité militaire »), poste qu'il conserve jusqu'à son départ à la retraite en février 1961.