Frédéric Rossif est un documentariste et réalisateur français né le à Cetinje au Monténégro (alors Royaume des Serbes, Croates et Slovènes) et mort le à Paris . Frédéric Rossif part à 15 ans faire des études à Rome avant de s'engager à la Légion étrangère, en 1941, dans la DBLE. Il participe alors à la campagne d'Italie, notamment à la bataille du Garigliano puis au débarquement de Provence en septembre 1944. Le , il est fait prisonnier par les Allemands dans le secteur de Kogenheim (Bas-Rhin). Il est libéré par les alliés le puis démobilisé le de la même année. Il choisit alors de rester en France. Il travaille au Club Saint-Germain et fréquente Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Boris Vian, Malcolm Lowry, Ernest Hemingway. Collaborateur très actif de la Cinémathèque française dès 1948, il organise pour celle-ci, de 1949 à 1950, un festival d'avant-garde à Antibes. Il entre à la RTF en 1952 et participe à la création de Cinq colonnes à la une ainsi qu'à Éditions spéciales et La Vie des animaux comme producteur. Il collabore également à l'émission Cinépanorama de François Chalais. Le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », est signé par des intellectuels, universitaires et artistes et publié le 6 septembre 1960. À l'Office de radiodiffusion-télévision française les signataires se voient interdire toute collaboration au sein d'un comité de réalisation, tout rôle, interview, citation d'auteur ou compte rendu d'ouvrage. Frédéric Rossif et François Chalais décident d'interrompre la réalisation de leurs émissions Cinépanorama. François Chalais commente : « Il nous devient impossible de rendre compte de l'ensemble de l'actualité cinématographique. Si Marilyn Monroe vient à Paris, je ne pourrai même pas la présenter aux téléspectateurs car elle me parlera de son prochain film tiré d'une œuvre de Sartre. » Le ministre de l'Information décide alors que François Chalais doit cesser tous rapports avec la R.T.F. La solidarité des réalisateurs et producteurs obtient la levée de l'interdiction.