thumb|Le glacier d'Aletsch, Suisse.
thumb|Confluence de deux langues glaciaires avec moraines latérales et médianes (en sombre), péninsule de Nuussuaq, Groenland.
thumb|Complexe morainique du lac Louise, Alberta.
thumb|Schéma des formes de la déglaciation.
thumb|Isunnguata Sermia avec moraine frontale dominant le sandur (dépôt fluvio-glaciaire), Kangerlussuaq, Groenland, été 2010.
thumb|Site des moraines de Rogen, lac Rogen, Suède.
Une moraine est un amas de débris rocheux (appelé aussi till), érodé et transporté par un glacier ou par une nappe de glace. Certaines moraines sont observables au cours de leur transport, sur ou dans la glace, d'autres sont déposées sur le sol sous-jacent, traces d'anciens glaciers : les matériaux qui se détachent des versants de la montagne sont véhiculés par le glacier et déposés lorsque celui-ci fond, généralement à la même altitude, d'où un empilement rocheux.
Le terme moraine provient du savoyard morena (« renflement de terre »), dérivé d'un étymon préromain murr- (« tertre, éminence »).
Le mot moraine porte un double sens, car les origines de la moraine sont de deux sortes :
allogène : tout ce que le glacier reçoit en sa surface (éboulis dus à la cryoclastie par exemple). Cette moraine protège le glacier du rayonnement du soleil (comme la Mer de Glace) ;
autochtone : matériaux produits par le travail même du glacier (broyage de son lit).
La dynamique glaciaire s'exprime par :
les marges du glacier portent des moraines latérales composées de roches arrachées par la glace et par le cycle gel-fonte (cryoclastie) ;
les moraines latérales confluent et forment alors des moraines médianes ;
invisible sous la glace se trouve la moraine de fond (till), arrachée du fond de la vallée et broyée par le mouvement de la glace ;
à l'extrémité aval, les restes des rochers tombent de la glace comme une moraine frontale ;
parfois, le front de la glace avance à nouveau en poussant les débris glaciaires et fluvio-glaciaires en avant, à la manière d'un bulldozer ; une moraine poussée s'inscrit alors dans le paysage libéré des glaces ;
le retrait du front d'un glacier, d'une calotte glaciaire ou d'une nappe de glace n'est pas continu, il y a des pauses, ce qui provoque la formation d'une série de moraines de récession.