La bataille de Passchendaele (pour les Britanniques), aussi appelée la troisième bataille d'Ypres (Ypernschlacht) par les Belges néerlandophones et la troisième bataille des Flandres (Dritte Flandernschlacht) par les Allemands, eut lieu entre le et le à Passchendaele , en Flandre-Occidentale, pendant la Première Guerre mondiale. Elle opposa l'armée britannique, l'armée canadienne et des renforts de l'armée française, à l'armée allemande.
Pour l'armée française, cette bataille est dénommée la deuxième bataille des Flandres (juillet-octobre 1917).
vignette|gauche|Les deux premières lignes depuis la gauche (en rouge foncé) désignent la progression alliée avant la bataille de Passchendaele même.
Après le succès obtenu en juin 1917 lors de la bataille de Messines par les troupes britanniques du général Herbert Plumer, Douglas Haig, le commandant en chef du BEF (British Expeditionary Force), estime qu'une percée est possible. Pour lancer son offensive, il choisit le secteur d'Ypres au sud-ouest de la Flandre, au nord-ouest de la Belgique. Grâce à ce nouvel assaut, Haig espère atteindre les bases de U-boats situés à Bruges, à du front. En effet, à cette période de la guerre, l'offensive sous-marine allemande atteint son apogée et commence à peser fortement sur l’économie britannique.
Cependant, l'objectif principal est de déloger les Allemands de leurs positions sur la crête entre Westrozebeke et avant l'hiver, et de pouvoir réaliser la très attendue percée.
Le succès de l'offensive dépend essentiellement de sa vitesse d'exécution, puisque l'on sait par expérience que, dans cette zone, il y a au mieux trois semaines d'affilée sans pluie en cette saison. Or la pluie continuelle ralentit les mouvements et condamne quasiment toute tentative d'assaut. Elle s'abat sur le secteur d'Ypres bien plus tôt que prévu : la boue fait son apparition et les cratères d'obus se transforment en dangereux bourbiers. Malgré ce contretemps météorologique, l'offensive est maintenue : le centre du dispositif est confié à la du général Hubert Gough, la droite à la de Plumer et la gauche à la ( et ) du général Anthoine.