Le sadisme est la recherche du plaisir dans la souffrance (physique ou morale : domination, contrôle) volontairement infligée à autrui (éventuellement à un animal ou à un enfant). Même si le sadisme revêt différentes manifestations, indépendamment de l'activité sexuelle, il y est fréquemment associé. En psychanalyse, le sadisme est le plus souvent couplé au masochisme. Le terme est issu du nom de l'écrivain français Donatien Alphonse François, marquis de Sade (1740-1814). La première définition apparait dans le Dictionnaire Universel de Boiste, huitième édition,1834, revu et augmenté par Charles Nodier, 20 ans à peine après la mort du Marquis de Sade. Le dictionnaire de Boiste définit le sadisme par ces mots : « Aberration épouvantable de la débauche, système monstrueux et antisocial qui révolte la nature ». Au fil des années, le terme sadisme fut utilisé par les journalistes, critiques et éditorialistes à tel point que le mot devient commun pour évoquer des meurtres, mais aussi des attitudes générales reprochées à des écrivains, artistes et politiciens. En 1886, le psychiatre Richard von Krafft-Ebing emprunte le terme pour décrire une pathologie. Il désigne une perversion sexuelle (bastonnade, flagellation, humiliation physique et morale), qui représente un . En psychanalyse, le sadisme est couplé au masochisme : chez Freud, il est premier dans la première théorie des pulsions ; dans la seconde théorie des pulsions déterminée par l'introduction de la pulsion de mort, le rapport s'inverse. D'après Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, le terme « sadisme », qui relève surtout de la sexologie, a été repris en psychanalyse par Sigmund Freud dans le cadre d'une théorie de la pulsion et de la perversion : la théorie freudienne s'étend . Chez Freud et ses héritiers, le terme « sadisme » est couplé au terme « masochisme », et ce nouveau vocable ainsi formé de « sado-masochisme » s'est imposé dans la terminologie psychanalytique. Au niveau de la première théorie freudienne des pulsions, le sadisme est la forme active de la même perversion dont le masochisme est la forme passive.