Tatien le Syrien est un écrivain chrétien du , né en Assyrie (Mésopotamie) vers 120 et mort vers 173.
Hérétique pour les églises grecques et latines, il est tout de même l'auteur d'une apologie qui lui vaut d'être considéré comme un Père de l'Église. Il est aussi l'auteur du Diatessaron, la première concordance des Évangiles, qui connut en Syrie et bien au-delà une fortune extraordinaire.
Tatien se présente lui-même aux Grecs : « Moi, Tatien, philosophe barbare, je suis né au pays des Assyriens, j'ai été formé d'abord dans vos doctrines et ensuite dans celles que j'entreprends maintenant de proclamer »... Plus haut, il avait déjà raconté sa quête d'une religion qui lui convienne : « ... j'ai été admis aux mystères ; j'ai examiné toutes sortes de rites religieux accomplis par des efféminés et des androgynes ; j'ai trouvé chez les Romains le Jupiter latin faisant ses délices de sang humain... ; ailleurs d'autres démons fomentant des éruptions de méchanceté... ». C'est à la lecture de l'Ancien Testament – certains écrits barbares trop vieux pour être comparés avec les écrits des Grecs et trop divins pour être comparés à leurs erreurs – qu'il découvre enfin dans l'enthousiasme la vérité tant recherchée.
C'est évidemment un topos littéraire qui s'exprime ici avec une violence propre à Tatien. Mais il décrit un itinéraire qui est aussi celui de Justin et sans doute d'Athénagoras et qui doit comporter sa part de vérité.- voir Apologistes du IIe siècle.
Sa conversion s'est probablement produite à Rome. Il y fréquente l'école de Justin qu'il juge un homme « très admirable » et partage avec lui son animosité à l'endroit du philosophe Crescens. C'est de cette époque que doivent dater ses premiers écrits (perdus).
L'influence réelle de Justin (ou celle du petit groupe qui constitue son « école ») sur la pensée de Tatien reste un problème débattu. A priori, la lecture du Discours paraît montrer un lien bien lâche.
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La théologie chrétienne veut « rendre raison de la foi chrétienne ». Elle est une tentative d'intelligence rationnelle de la foi au moyen des catégories de diverses philosophies (grecques au départ, modernes ensuite). Selon la formule de saint Anselme de Cantorbéry, on la définit comme Fides quaerens intellectum. La théologie désigne le discours croyant sur Dieu, la Bible, la religion et l'Église, et notamment sur les doctrines chrétiennes, élaborée selon les moyens et la perspective énoncés ci-dessus.
vignette|redresse=1.3|Le poisson (ichthus), symbole des premiers chrétiens. En grec IΧΘΥΣ, est un acronyme pour « Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱὸς Σωτήρ » / « Iēsoûs Khristòs Theoû Hyiòs Sōtḗr » soit « Jésus-Christ, Fils de Dieu, [notre] Sauveur ». Le christianisme primitif ou christianisme des premiers siècles, ou encore Église primitive, est le christianisme dans sa période de développement initial, à partir du Proche-Orient, de l'Europe méridionale et du pourtour méditerranéen.
vignette|La Conversion de saint Augustin (« Tolle, lege »), par Benozzo Gozzoli, église Sant'Agostino de San Gimignano. La patristique est la discipline qui traite de la vie, de l'œuvre et de la doctrine des Pères de l'Église dans le christianisme primitif. Elle s'intéresse à l'ensemble de leurs écrits en matière de théologie, y compris leurs controverses avec les hérétiques ou encore leurs textes liturgiques. La patristique est à distinguer de la patrologie, qui ne concerne les Pères de l'Église que dans le domaine de la foi.