vignette|Un campement gitan près d'Arles, vu par le peintre Vincent van Gogh.
L’histoire des Roms, aussi appelés gitans, est controversée pour plusieurs raisons. En premier lieu, la culture roms est fondamentalement orale et ne se concentre pas sur sa propre histoire, de telle sorte qu'il n'existe pas de traces écrites de son passage. Son histoire a été étudiée principalement par des non-Roms qui l'ont souvent analysée de façon ethnocentrique. Les premiers mouvements migratoires roms remontent au et beaucoup d'informations ont été perdues à ce sujet. Il est important de signaler que les premiers groupes gitans ayant atteint l'Europe occidentale ont une origine mystérieuse et légendaire.
L'autre problème à prendre en compte est que l'appartenance à la communauté gitane elle-même est une question difficile. Il n'existe pas de limites claires dans la communauté elle-même, ni en dehors, de qui est gitan et qui ne l'est pas. C'est-à-dire que la dénomination gitan peut, selon l'occasion, avoir un sens strictement ethnique sans considération socio-économique, et à d'autres occasions, désigner une personne d'origine humble.
Les principales sources d'informations sont les témoignages écrits, les analyses linguistiques et la génétique des populations.
L'origine des Roms a fait l'objet de plusieurs légendes. Ils ont été considérés comme les descendants de Caïn, ou liés à la lignée de Cham. Quelques traditions les ont identifiés comme des mages chaldéens de Syrie, ou encore comme une tribu d'Israël égarée durant l'Égypte antique. Une ancienne légende balkanique en fait les forgerons des clous du Christ, raison pour laquelle ils ont été condamnés à errer à travers le monde, bien qu'il n'y ait aucune preuve de la présence de gitans au Moyen-Orient à cette époque. D'autres traditions attribuent leur origine à l'Inde.
Vályi István, un étudiant en théologie hongrois à l’université de Leyde rencontre trois étudiants provenant de la Côte de Malabar dans le Sud-ouest de l'Inde dans les années 1760.