vignette|Photographie d'une tribu des fleuves Paraguayens.
D'un point de vue historique, une tribu consiste en une formation sociale dont le mode d'accès aux ressources naturelles est mobile, dépendant des flux migratoires des troupeaux d'herbivores. Ce type d'organisation, dite tribale, pré-existe avant la formation administrative de type village qui tend quant à elle à la notion de sédentarisation et de gestion des ressources naturelles locales consommées et/ou échangées selon différentes portées géographiques liées au niveau de développement des relations commerciales, des nécessités matérielles ou encore à l'appréhension écologique des capacités territoriales de ces habitants à pouvoir se fournir en ressources issues de la Nature de générations en générations.
Certains ethnologues utilisent ce mot pour désigner les sociétés organisées sur la base des liens de parentés, spécialement des familles ayant une même ascendance. Ainsi, plusieurs clans familiaux vivant sur un même territoire peuvent configurer une tribu, et plusieurs tribus un groupe ethnique.
Dans certains pays comme les États-Unis, le Canada, l'Australie ou l'Inde, les tribus sont des peuples autochtones qui ont une reconnaissance légale dans le pays concerné. Les gouvernements des tribus peuvent être un chef de tribu ou une sorte de conseil de tribu, qui représente la tribu et est généralement composé de personnes âgées et sages. Au Canada, le terme « premières nations » est préféré à « tribu ».
Selon l'anthropologue Maurice Godelier, « [...] le mot tribu dérive du mot tribus qui appartient au latin, langue que parlaient un certain nombre de groupes qui peuplaient le centre de l'Italie antique bien avant l'apparition de la Cité-État de Rome [...] les deux mots sont à rapprocher du sanskrit : jāti qui signifie naissance. Dans l'Antiquité les principales langues indo-européennes désignent l'appartenance à une même naissance comme le fondement de groupes sociaux qu’aujourd’hui nous appelons clans, lignages, maisons, etc.