Résumé
L’écologie, ou préférablement l’écologie politique pour ne pas prêter à confusion avec la discipline scientifique, est un ensemble de courants, largement diffusé depuis les années 1970, qui insiste sur la prise en compte des enjeux écologiques dans l'action politique et dans l'organisation sociale. Mouvement culturel nourri d'influences de divers mouvements (tels que le féminisme, le tiers-mondisme, le pacifisme, la non-violence, l'anarchisme, l'autogestion), l'écologie devient politique lorsqu'elle appelle à une profonde transformation du modèle économique et social actuel ainsi qu'à une remise à plat des relations entre l'homme et son environnement. Aux États-Unis, les figures tutélaires du courant écologiste sont Henry David Thoreau, Aldo Leopold et Rachel Carson. En Europe, le premier à articuler combat pour la nature et combat politique fut un militant anarchiste, le géographe Élisée Reclus. Historiquement et culturellement, il allait de soi — en tout cas dans l'Occident chrétien — que l'homme était au centre de l'« Univers » et il était « normal » de penser, d'enseigner et de croire que les humains pouvaient transformer le milieu sans toujours penser qu'ils n'en étaient pas les créateurs mais une de ses espèces. La norme était de croire en la possibilité d'une maîtrise totale sur toutes les formes de vie via la domination des forces de la nature, ces dernières étant censées se plier à chacun des désirs des sociétés humaines par le fruit d'actions concertées. Une position qui dérive notamment du livre de la Genèse judéo-chrétienne (Dieu donne explicitement la terre aux hommes comme un outil qu'ils doivent dominer) mais aussi de l'humanisme de la Renaissance (l'homme mis au centre du monde) et à ses prolongements à travers Descartes puis le mouvement des Lumières dont le programme consiste à la connaissance puis la transformation mécanique du monde par l'Homme. La naissance de la prise de conscience politique de l'écologie peut probablement être retracée au sein de divers courants de pensée de simplicité volontaire, perceptibles au sein de courants chrétiens dissidents ou non (les Franciscains).
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