L’acrophobie (du grec : , signifiant , et , ) est une peur extrême et irrationnelle des hauteurs appartenant à un type de phobie spécifique.
La plupart des individus font l'expérience d'une peur selon les hauteurs, spécialement s'il n'existe qu'une petite ou aucune protection.
Les acrophobes souffrent de peur panique lorsqu'ils sont en hauteur, et veulent, d'une manière ou d'une autre, redescendre. Entre 2 et de la population générale souffrirait d'acrophobie, et les femmes sont deux fois plus exposées que les hommes.
Toutefois, selon le professeur Thomas Brandt, neurologue, responsable de l’Institut des neurosciences cliniques et directeur scientifique du Centre allemand du vertige et des troubles de l’équilibre à l’Université de Munich, la première étude sur la peur du vide dans la population montre qu'elle concerne jusqu'à 28 % des individus ou au moins une personne sur quatre, à des degrés divers.
Il s'agit d'une phobie de situation. Les individus atteints d'acrophobie redoutent de se retrouver dans une situation au cours de laquelle ils seraient en hauteur, susceptibles de tomber ou de s'effondrer en l'absence d'aide ou de protection, voire d'observer des personnes dans une telle situation de hauteur mais en ressentant à leur place les effets angoissants.
Le fait de s'exposer à la situation redoutée (situation phobogène) déclenche un tableau d'anxiété intense, paroxystique, qui peut confiner à la panique. Pour atténuer cet effet, le patient utilise généralement des moyens dits contraphobiques ; par exemple, être accompagné, porter un certain vêtement, avoir une médaille dans sa poche, etc. Certains ressentent le besoin de s’agripper quelque part et de ne plus bouger ou de se mettre dans une position qu'il considèrent « sécurisée » (s'allonger, s’asseoir, etc.).
Mais quoi qu'il en soit, on observe toujours des conduites d'évitement, visant à s'épargner toute confrontation à la situation phobogène. Si ces conduites sont trop gênantes, elles peuvent avoir de graves répercussions sur la vie sociale et familiale.