Le manuscrit de Voynich est un livre illustré anonyme rédigé dans une écriture à ce jour non déchiffrée et une langue non identifiée. Malgré les nombreuses tentatives des cryptographes, la nature exacte de ce document, sa destination et son auteur restent une énigme : s'agit-il d'un herbier, d'un traité d'alchimie, d'une œuvre ésotérique, voire simplement d'une mystification ? Cette ambiguïté a contribué à en faire l'un des documents les plus célèbres de l'histoire de la cryptographie. Le livre doit son nom à Wilfrid M. Voynich, qui l'a découvert en 1912 à Frascati, près de Rome, dans la bibliothèque d'une communauté de jésuites. La plus ancienne mention connue de ce manuscrit date de 1639 et figure dans une lettre adressée à Athanasius Kircher. Depuis 1969, le manuscrit est conservé sous la cote à la Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits de l’université Yale, aux États-Unis. Selon une étude publiée en 2011 par l'équipe de Greg Hodgins, chercheur de l'Université de l'Arizona, la datation par le du parchemin utilisé pour la confection du livre a permis d'établir que le vélin a été fabriqué entre 1404 et 1438, ce qui exclut avec certitude que le texte qu'il porte ait été copié à l'époque de Roger Bacon (), en qui certains ont vu l'auteur de ce texte. Tel qu'il se présente de nos jours, le codex est constitué de de de large et de haut. Le manuscrit est en vélin (peau de veau mort-né, particulièrement fine, travaillée en parchemin de qualité supérieure). L'examen des cahiers montre qu'il manque une bonne dizaine de folios ; par ailleurs, la couverture n'a pas été conservée. Lors de son acquisition par Voynich en 1912, le livre était probablement déjà incomplet. Une plume d'oie a été utilisée pour le texte et le contour des figures, dont certaines sont rehaussées d'une manière parfois grossière. Ces enluminures ont été faites après la rédaction du texte, sauf dans le cas des dessins de la section botanique. Résumé Il semble qu'à l'origine le livre comprenait au moins , réparties en vingt cahiers.