L’ordination des femmes ou la consécration pastorale des femmes est un rite autorisant la direction dans une organisation religieuse.
Bhikkhuni
Mahaprajapati Gautami, tante et nourrice de Bouddha, fut la première femme à recevoir l'ordination, suivie des 500 femmes de sa compagnie.
Le rite d'ordination complet s'appelle . Pour les femmes, il n'est en vigueur que dans certains pays, en fonction des courants bouddhistes présents. L'ordination des femmes se distingue de celle des hommes par une durée de formation plus longue de deux ans, et par un plus grand nombre de règles à observer, qu'il s'agisse des règles principales, dont la non-observation vaut déchéance de l'ordination, ou des règles secondaires. Le rituel consiste en un double examen, le premier, commun aux deux sexes, consiste à répondre devant une lignée généralement de 10 moines, à une longue série de questions concernant son acceptabilité, puis à s'engager à respecter les interdictions fondamentales communes (rapports sexuels, vol, meurtre, mensonge et vantardise en matière de pouvoirs spirituels) ou spécifiques aux femmes (tolérer un contact physique sexuel rapproché, tolérer une promiscuité visant un rapport sexuel, taire la faute principale d’une autre religieuse et faire preuve de respect envers un moine suspendu par l’ordre des moines). Le second est un redoublement de la procédure devant un collège de moniales.
Dans l'ordre Theravāda, l'ordination des femmes, un moment disparu avec la disparition des lignées de moniales nécessaires à l'accomplissement du rituel, a connu un renouveau à partir de 1988, une lignée étant réapparue au Sri Lanka à partir de 1998.
Ministères féminins dans le christianisme
Les femmes peuvent dans certaines Églises exercer un ministère, c'est-à-dire des fonctions pastorales ou sacerdotales, sans pour autant se voir accorder le rite de l'ordination ou de la consécration. C'est ainsi que dans l'Église adventiste, où plusieurs dizaines de femmes exercent un ministère, l'ordination en tant que pasteures leur a été refusée en 2015 par la Conférence générale des Adventistes du septième jour.