La bataille d'Azincourt (en anglais : Battle of Agincourt) se déroule le près du village d'Azincourt, dans le nord de la France. Cette importante bataille de la guerre de Cent Ans se conclut par la victoire inattendue et écrasante des armées anglaises d'Henri V sur les troupes françaises pourtant bien supérieures en nombre et en chevaliers.
Les troupes françaises, fortes d'environ , tentent de barrer la route à l'armée du roi d'Angleterre , forte d'environ qui tente de regagner Calais, devenue anglaise en 1347.
Débarquée le au lieu-dit « Chef-de-Caux », près de la ville d'Harfleur, l'armée anglaise parvient au bout d'un mois de siège ( – ) à prendre cette dernière, s'assurant ainsi d'une tête de pont en Normandie. Jugeant la saison trop avancée, se refuse à marcher sur Paris, et comme son aïeul en 1346, il se dirige avec son armée vers le Nord de la France en vue de rembarquer vers l'Angleterre. L'ost du roi de France, (absent car atteint alors d'une maladie mentale), parvient à rattraper les Anglais le . La bataille qui s'ensuit se solde par une défaite importante pour le camp français : la cavalerie lourde, rendue moins efficace par un terrain boueux et les retranchements anglais, est transpercée par les archers anglais et gallois, équipés de grands arcs à très longue portée.
Cette bataille, où la chevalerie française est mise en déroute par des soldats anglais inférieurs en nombre, est souvent considérée comme la fin de l'ère de la chevalerie et le début de la suprématie des armes à distance sur la mêlée (armes de distance qui dans les armées françaises depuis 1340 incluent les armes à feu). La défaite est, en réaction, une cause majeure de l'épopée de Jeanne d'Arc, puis de l'investissement dans l'artillerie qui deviendra une spécialité française.
Pour les Anglais, cette bataille reste l'une des victoires les plus célébrées, notamment par William Shakespeare dans .
vignette|upright=1|gauche|La bataille d'Azincourt (miniature extraite de la Chronique d'Enguerrand de Monstrelet, fin du ).