vignette|Marne (Calvados, France).|alt=
La marne est une roche sédimentaire, mélange de calcite (CaCO3) et d'argile dans des proportions à peu près équivalentes variant de 35 % à 65 % (autre notation : (50 ± 15) %). Au-delà de 65 % de calcaire, il s'agit d'un calcaire argileux, tandis qu'en deçà de 35 % de calcaire, on parle d'argile calcaire (parfois « argile calcareuse » ou « argile calcarifère »).
Les alternances marne-calcaire sont très fréquentes dans les séries sédimentaires et portent le nom de formation marno-calcaire.
Sa sensibilité à l'eau favorise les instabilités de pente. Le fluage des marnes ou des formations marno-calcaires, le glissement de terrain et le ravinement sont à l'origine de catastrophes régulières.
vignette|Marnes bleues au col Saint-Jean à Montclar.
Les termes « calcaire marneux », « marne calcaire », « argile marneuse » et « marne argileuse », parfois utilisés, sont impropres, car ils associent un des éléments constitutifs (calcaire ou argile) avec un mélange de ces deux mêmes roches (marne).
Le mot marne est attesté pour la première fois sous cette forme en français en 1287, de l'ancien français marle. Du latin marna, lui-même emprunté au celte margila.
Le tableau ci-après représente quelques formations marneuses typiques :
La marne, en fonction de sa qualité, est parfois nommée pierre de France ou encore pierre de Maastricht.
vignette|Les marnes bleues contiennent souvent des fossiles.|alt=
Les marnes datées du Toarcien (-182,7 à -174,1 millions d'années) sont souvent riches en fossiles marins pyriteux. On y retrouve par exemple des ammonites, bélemnites, crinoïdes, etc. mais aussi parfois des restes d'ichthyosaures et plésiosaures.
Depuis l'âge du bronze, on extrait la marne sous forme de blocs de pierre à destination de la construction. On retrouve ce matériau abondant, facile à extraire et à façonner dans nombre de bâtiments anciens modestes ou prestigieux. Avec l'épuisement des carrières en marne de qualité, la faible dureté du matériau et sa mauvaise résistance conduiront à un abandon progressif de cet usage.