Yves PedrazziniDétenteur d'un doctorat ès sciences (section architecture) et d'une licence en sociologie, Yves Pedrazzini est Maître d'Enseignement et de Recherche (MER / Senior Scientist) au Laboratoire de sociologie urbaine (LASUR) et chargé de cours de la section d'architecture de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Depuis plus de 30 ans, il analyse les dynamiques urbaines, les pratiques spatiales, les cultures urbaines -dont le hip hop et les sports de rue tel que le basket de playground et le skateboard-, les phénomènes de violence et d'insécurité, dans les pays du Sud et du Nord. Dès 1987, il mène des recherches ethnographiques sur les mutations des grandes villes dAmérique latine, plus spécialement les gangs de jeunes des bidonvilles de Caracas, Bogota ou San Salvador. A cette fin, il a développé des méthodes qualitatives novatrices, s'inspirant des recherches-actions participatives qui situent l'acteur social au centre du dispositif d'observation. En 1994, Yves Pedrazzini obtient le titre de docteur ès sciences de l'EPFL. A partir de 1997, il ajoute à son expérience urbaine latino-américaine (Brésil, Bolivie, Colombie, Cuba, El Salvador, Mexique, Venezuela) une nouvelle expertise africaine (Sénégal, Ethiopie), puis l'Asie (Pakistan, Népal, Inde...) et la Chine, à partir de 2000, enfin la Palestine, le Liban... Depuis lors, Yves Pedrazzini dirige des projets de recherche internationale en partenariat avec des chercheurs (latino-)américains et africains. Il a publié de nombreux livres et articles sur les thématiques urbaines, notamment les violences urbaines et les cultures de rue, d'un point de vue théorique et méthodologique. A partir de cette expérience de terrain, il a entrepris la relation d'une "histoire secrète" de l'urbanisme, celle des bidonvilles, des résistances d'habitants ordinaires à la violence de l'urbanisation et de la planification urbaine, l'urbanisme des barricades contre celui d'Haussmann. Cette histoire est aussi celle des mémoires collectives populaire, résistant à leur effacement. S'en est suivi dès 2015, la création du collectif d'urbanistes "ARCHITECTURE & RÉSISTANCE", en Espagne, Suisse et Venezuela. Enfin, en essayant d'assembler les enseignements de tous ces projets, Pedrazzini mène un projet sans fin d'identification de la nouvelle matière sociale et spatiale de la ville contemporaine, une narration qu'il désigne désormais sous le nom de PUNKSPACE.
Nikolaos GeroliminisProf. Nikolas Geroliminis is an Associate Professor at EPFL and the head of the Urban Transport Systems Laboratory (LUTS). Before joining EPFL he was an Assistant Professor on the faculty of the Department of Civil Engineering at the University of Minnesota. He has a diploma in Civil Engineering from the National Technical University of Athens (NTUA) and a MSc and Ph.D. in civil engineering from University of California, Berkeley. He is an Associate Editor for Transportation Research part C and he also serves in the editorial board of TR, part B, Transportation Letters, Journal of ITS and of many international conferences. He is a member of the Transportation Research Board's Traffic Flow Theory Committee. His research interests focus primarily on urban transportation systems, traffic flow theory and control, public transportation and logistics, Optimization and Large Scale Networks. He is a recent recipient of the ERC Starting Grant METAFERW: Modeling and controlling traffic congestion and propagation in large-scale urban multimodal networks
Education
Diploma, 2003, Civil Engineering, National Technical University of Athens, Greece
M.S., 2004, Civil and Environmental Engineering, University of California at Berkeley
Ph.D., 2007, Civil and Environmental Engineering, University of California at Berkeley
Marilyne AndersenMarilyne Andersen est professeure ordinaire en technologies durables de la construction et dirige le Laboratoire Performance Intégrée au Design (LIPID) qu'elle a fondé en automne 2010. Elle a été Doyenne de la Faculté de l'Environnement Naturel, Architectural et Construit (ENAC) de l'EPFL de 2013 à 2018 et est la Directrice Académique du Smart Living Lab à Fribourg. Elle co-dirige également le Student Kreativity and Innovation Laboratory (SKIL) à l'ENAC.Avant de rejoindre l'EPFL, elle était professeure assistante puis associée (tenure-track) dans le Building Technology Group du MIT, au sein du Département d'Architecture, où elle a fondé et dirigé le MIT Daylighting Lab depuis 2004. Elle a aussi été professeure invitée à la Singapore University of Technology and Design en 2019. Marilyne Andersen détient un Master ès sciences en physique et s'est spécialisée dans l'éclairage naturel durant sa thèse dans la physique du bâtiment à l'EPFL au Laboratoire d'énergie solaire et de physique du bâtiment (LESO) ainsi qu'en tant que chercheuse invitée au Building Technologies Department du Lawrence Berkeley National Laboratory en Californie. Ses recherches se situent à l'interface entre sciences, ingénierie et architecture avec une attention spécifique sur l'impact de la lumière naturelle sur les occupants d'un bâtiment. Avec un focus sur les questions de confort, de perception et de santé et leurs implications énergétiques, ces efforts de recherche visent à une intégration plus profonde de la performance lumineuse et du confort intérieur dans le processus de conception, grâce à de nouvelles synergies avec d'autres domaines scientifiques, comme la chronobiologie et les neurosciences ainsi que la psychophysique ou l'informatique et l'imagerie digitale. Elle s'appuie sur ces recherches pour les étendre à la pratique architecturale à travers la startup OCULIGHT dynamics qu'elle a co-fondée, et qui offre des services spécialisés en éclairage naturel avec un accent particulier sur les effets psycho-physiologiques de la lumière naturelle sur les occupants d'un bâtiment. Elle est l'auteure de plus de 200 articles référés publiés dans des revues scientifiques et lors de conférences internationales, ainsi que la lauréate de plusieurs bourses et prix dont: le Daylight Award for Research (2016), onze prix et distinctions pour ses publications (2009, 2011, 2012, 2015, 2018, 2019, 2021) dont le Taylor Technical Talent Award 2009 décerné par la Illuminating Engineering Society, le 3M Non-Tenured Faculty Award (2009), le Mitsui Career Development Professorship au MIT (2008) et le prix EPFL de la Fondation Chorafas en durabilité attribué pour sa thèse (2005). Ses travaux de recherche ou d'enseignement ont été soutenus par des organisations professionnelles, institutionnelles et industrielles tels que les Fonds National pour la Recherche Scientifique (en Suisse et aux USA), la fondation Velux, le programme Européen Horizon 2020, la Boston Society of Architects, la MIT Energy Initiative et InnoSuisse. Elle a été la directrice et responsable académique de l'équipe suisse et son projet NeighborHub, qui a gagné la compétition U.S. Solar Decathlon 2017 avec 8 podiums sur 10 épreuves. Elle est membre du Conseil de la Fondation LafargeHolcim pour la construction durable et dirige son Comité Académique. Elle est également membre du conseil éditorial de la revue scientifique Building and Environment chez Elsevier ainsi que des revues LEUKOS (de la Illuminating Engineering Society) et Buildings and Cities chez Taylor et Francis. Elle est Experte pour le Conseil d'Innovation InnoSuisse ainsi que membre fondatrice et membre du Conseil de la Fondation Culture du Bâti (CUB). Elle est aussi membre fondatrice de la Daylight Academy et membre active de plusieurs comités de l'Illuminating Engineering Society (IES) et de la Commission Internationale de l'Eclairage (CIE).
Claudia Rebeca Binder SignerNée à Montréal, Claudia R. Binder est d’origine canadienne, suisse et colombienne. Elle grandit entre la Suisse et la Colombie. Alumni de l’ETH de Zurich, elle y obtient un diplôme en biochimie et un doctorat en Sciences de l'environnement, de 1985 à 1996. Elle poursuit sa carrière avec un post doctorat à l'Université du Maryland, aux États-Unis, de 1996 à 1998, et travaille en qualité d’assistante-senior à l’ETH jusqu’en 2006, où elle se spécialise dans les systèmes humains-environnementaux. Elle est ensuite nommée Professeure assistante au Département de géographie de l'Université de Zurich, un poste qu’elle occupe jusqu’en 2009.
Elle obtient en 2009 le titre de Professeure ordinaire en Sciences systémiques à l’Université de Graz, en Autriche et rejoint en 2011 le Département de Géographie de l’Université de Munich, en Allemagne, en tant que Professeure ordinaire en relations humaines-environnementales. Elle intègre l’EPFL en mars 2016, où elle ouvre le Laboratoire de relations humaines-environnementales dans les systèmes urbains (HERUS), rattaché à la Chaire La Mobilière pour l’écologie urbaine et un mode de vie durable, au sein de la Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit (ENAC).
Ses recherches portent sur l'analyse, la modélisation et l'évaluation de la transition des systèmes urbains vers la durabilité. Elle examine en particulier comment nous pouvons mieux comprendre la dynamique du métabolisme urbain, ce qui caractérise une ville durable et ce qui anime et entrave les processus de transformation. Elle explore ces sujets en combinant les domaines des sciences sociales, des sciences naturelles et de la science des données. Ses recherches portent sur l'alimentation, l'énergie, les modes de vie et les transports durables dans les systèmes urbains.
En Suisse, Binder a été nommé membre du Conseil de la recherche, Division des programmes du Fonds national suisse (FNS) en 2016 et fait partie du Comité directeur du Programme national de recherche 71 du FNS, "Gestion de la consommation d'énergie" et du Swiss Competence Centers for Energy Research (SCCER). Elle est également membre du comité directeur sur Sustainability Research des Académies suisses des sciences et des lettres. En 2019, elle a été élue membre du Conseil universitaire de l'Université de Munich (LMU).
A l’EPFL, Claudia R. Binder est la directrice académique du programme d’enseignement interdisciplinaire «Projeter Ensemble». Elle a été nommée membre de la Direction du Centre de l'énergie en 2018 et dirige depuis 2019 le groupe de travail sur la Stratégie énergétique et de durabilité de l’école.
Florence Graezer BideauMaître d’enseignement et de recherche au Collège des Humanités et à la Section d'Architecture, EPFLProfesseure invitée au Département d’Architecture et de Design, Politecnico di Torino Docteure en histoire et civilisation (EHESS, Paris)Directrice du Minor in Area and Cultural Studies (MACS) entre 2012 et 2016Membre du Groupe de recherche Patrimoine, culture et villeChercheuse associée au China Room Research Group et South China-Torino Collaboration Lab, Politecnico di Torino Membre associée au Laboratoire d’anthropologie culturelle et sociale (LACS) de l’Université de LausanneMembre de la Commission de l’Ecole doctorale d’architecture et science de la ville (EDAR) de l’EPFL Florence Graezer Bideau est anthropologue, sinologue et docteur en histoire et civilisation depuis 2005. Avant de rejoindre le Centre for Area and Cultural Studies (CACS) de l’EPFL en 2010, elle a été maître assistante en anthropologie à l’Université de Lausanne où elle a enseigné dans les domaines de la théorie culturelle et de la méthodologie d’enquête de terrain. Directrice adjointe, puis Directrice du CACS entre 2012 et 2014, elle est maître d’enseignement et de recherche au sein du Collège des Humanités de l’EPFL et enseigne dans le domaine des area studies, de l’anthropologie de la Chine, des critical heritage studies et des études urbaines. Entre 2012 et 2016, elle a été directrice du Minor in Area and Cultural Studies. Depuis 2015, elle est membre de la commission de Ecole doctorale d’architecture et science de la ville (EDAR) de la Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit (ENAC) de l’EPFL. Professeure invitée au Département d’architecture et de Design, Politecnico di Torino, Italie, depuis 2015, ses domaines d’expertise comprennent l’anthropologie de la Chine, la sociologie urbaine, les modes de sociabilité et la gouvernementalité Ses intérêts de recherche portent sur les liens entre la culture et le pouvoir (construction de la politique culturelle en Chine ; émergence des communautés de makers (makerspaces) et politique d’innovation en Chine), sur les questions patrimoniales (processus de patrimonialisation et du multiculturalisme en Malaisie et à Singapour ; mise en œuvre de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Suisse), ainsi que sur la fabrication de la ville (notion de paysage historique urbain dans les politiques patrimoniales à Pékin, Rome et Mexico City ; résistances informelles face à la violence de l’urbanisme à Caracas, Chennai et Guangzhou ; construction d’habitats autonomes à la suite de situations catastrophiques en Inde, au Liban et en Malaisie ; usages des espaces publics dans les nouvelles villes chinoises).