L'Invasion normande de l'Irlande s'est déroulée par étapes à la fin du , à une époque où l'Irlande gaélique était composée de plusieurs royaumes, avec un grand roi revendiquant la souveraineté.
Sur la demande du roi de Leinster, Dermott MacMurrough alors en exil, des mercenaires cambro-normands débarquèrent le sur l'île d'Irlande. Cette intervention militaire était soutenue par le roi Henri II d'Angleterre et autorisée par le pape Adrien IV. MacMurrough et les Normands conquirent le Leinster en quelques semaines puis lancèrent des raids sur les royaumes voisins dont la conséquence fut la fin des hauts-rois d'Irlande.
À l'été de 1170, il y eut deux autres débarquements normands, menés par Richard FitzGilbert de Clare, dit Strongbow. En , Strongbow avait pris le contrôle de Leinster et s'était emparé des royaumes de Dublin, Waterford et Wexford. Cet été-là, le grand roi Ruaidrí Ua Conchobair (Rory O'Connor) mène une contre-offensive irlandaise contre les Normands, qui réussissent néanmoins à conserver la majeure partie des territoires qu'ils avaient conquis précédemment.
En , le roi Henri II d'Angleterre débarque en Irlande avec une grande armée anglo-normande afin de contrôler les Cambro-Normands et les Irlandais. Les seigneurs normands remirent les territoires conquis à Henri, qui laisse Richard "Strongbow" de Clare tenir le Leinster en tant que fief et déclare que les villes sont des terres de la Couronne. De nombreux rois irlandais lui prêtent allégeance dans l'espoir de freiner l'expansion normande. Toutefois le roi Henri accorde le royaume invaincu de Mide à Hugues III de Lacy.
Après le départ d'Henri en 1172, l'expansion normande et les contre-offensives irlandaises se poursuivent.
Le traité de Windsor de 1175 reconnaissait le roi Henri comme suzerain des territoires conquis et Ruaidri O'Connor comme suzerain du reste de l'Irlande, celui-ci étant toutefois obligé de payer un tribut, reconnaissant implicitement la suzeraineté anglaise sur l'ensemble de l'île.