L’Oréopithèque est un genre éteint de singes appartenant à la super-famille des hominoïdes. On en a trouvé des fossiles en Toscane et en Sardaigne (Italie) datant du Miocène supérieur, vers 8 millions d'années. L'Oréopithèque se distingue par une forme de bipédie précoce, différente de la bipédie apparue un peu plus tard chez les hominines. Le genre Oreopithecus comprend une seule espèce, Oreopithecus bambolii. La dénomination a été créée en 1872 par son découvreur, le paléontologue français Paul Gervais. Le nom de genre (issu du grec) signifie « singe des collines », et le nom de l'espèce fait référence au lieu de la première découverte, le hameau de , en Toscane. En 1958, le paléontologue suisse découvrit un squelette fossile complet d'Oréopithèque dans une exploitation de lignite à Baccinello, en Toscane. L'examen du bassin et des pieds de ce fossile daté d'environ 8 millions d'années (Miocène supérieur) suggéra que l'espèce était capable de se maintenir en position bipède, ce qui amena Hürzeler à en faire un ancêtre de l'Homme pratiquant une bipédie terrestre courante. L'habitat de l'oréopithèque semble avoir été constitué de marécages et non de savanes ou de forêts. Les fossiles, datant de 7 à 8 millions d'années, sont assez nombreux et complets pour observer plusieurs traits caractéristiques d'une certaine adaptation à la marche en position redressée : largeur du talon, courbure lombaire, morphologie du fémur et du bassin, court et élargi. Sa face courte et sa denture ont également contribué à amener certains chercheurs à le rapprocher initialement des homininés. Les fossiles d'oréopithèque traduisent en fait l'apparition très ancienne d'une forme de bipédie, inconnue chez les autres espèces de primates contemporaines ou immédiatement postérieures. Dès les années 1980, les chercheurs établissent que la locomotion de l'oréopithèque est très occasionnellement bipède : ses membres supérieurs sont nettement adaptés à la suspension.