Le massacre de Vukovar est un crime de guerre qui a eu lieu entre le et le dans la localité d'Ovčara, près de la ville de Vukovar, à l'issue de la bataille du même nom.
Plus de 250 personnes, essentiellement des Croates (y compris des civils et des prisonniers de guerre), dont 194 ont été identifiés, ont été assassinés par des membres des milices serbes aidées par l'Armée populaire yougoslave (JNA), dont le journaliste Siniša Glavašević et son technicien Branimir Polovina ainsi que Jean-Michel Nicolier, un Français engagé aux côtés de l'armée croate.
Les chefs serbes et Mile Mrkšić furent condamnés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie en 2007 2009 et 2010. , également inculpé, fut, quant à lui, acquitté pour ces faits. L'acte d'accusation liste les noms de 264 personnes âgées de , dont une femme. Vingt-trois victimes étaient âgées de plus de quarante-neuf ans, soit l'âge maximal d'astreinte au service militaire en Croatie.
Ovčara, à cinq kilomètres au sud-est de Vukovar, est une bande de terre largement inhabitée où le conglomérat agricole de Vukovar construisit des fermes spécialisées dans l'élevage de bétail après la Seconde Guerre mondiale. En octobre 1991, l'Armée populaire de Yougoslavie en transforma les bâtiments, des hangars clôturés, en camp de prisonniers. Les estimations évoquent trois à quatre mille personnes placées là en transit avant d'être transférées au camp de Velepromet ou à la prison de Sremska Mitrovica, d'où elles furent envoyées aux camps de détention serbes de Stajićevo ou .
Parmi les personnes en transit à Ovčara se trouvaient des blessés au conflit, des employés de l'hôpital de Vukovar, des membres des forces de défense de Vukovar faits prisonniers, des nationalistes croates ainsi que des journalistes et autres civils. Le camp fut fermé le .
Le , l'Armée populaire yougoslave prit la ville de Vukovar après un siège de trois mois. L'armée régulière promit au gouvernement croate d'évacuer l'hôpital en toute sécurité le 20 novembre.