Le bréviaire est un livre liturgique contenant l'ensemble des textes nécessaires pour prier la liturgie des Heures, appelée aussi l'office divin.
De Breviarium (du latin brevis, court), ce livre, à l'usage des clercs, religieux et religieuses catholiques mais aussi par les fidèles laïques, se prie en cycle de 4 semaines correspondant aux semaines liturgiques de l'année. Son nom vient du fait qu'il est une synthèse des livres qui servent au chœur pour l'office divin. Il est composé de psaumes, antiennes, répons, hymnes, versets, oraisons, lectures, etc., ainsi que de rubriques qui règlent les rites à suivre et marquent la différence des fêtes.
Bréviaire est le terme surtout utilisé par le christianisme occidental; il en existe d'autres, pour les chrétiens dits orientaux, tels que le Spoutnik (« compagnon de voyage ») pour l'Église orthodoxe russe.
Le mot bréviaire a deux étymologies complémentaires :
de « Breviarium Officii » (« abrégé », « sommaire », « condensé ») a servi à désigner au Moyen Âge le livre qui regroupait pour la commodité de la célébration ou de la récitation, toutes les pièces qui composaient l’office et qui auparavant étaient réparties en plusieurs livres différents (psautier, antiphonaire, collectaire, lectionnaire, homéliaire, martyrologe) ;
du latin « breviaria ». C’était des index grâce auxquels, par des mots initiaux et des indications brèves, on pouvait savoir quels textes emprunter aux différents livres de chœur pour la célébration commune.
L'usage du bréviaire en Orient remonte, dit-on, au temps de saint Jean Chrysostome au milieu du ; en Occident, il ne daterait que du pape Gélase à la fin du . En fait, la prière des Heures se faisait d'abord, voire seulement, à partir du psautier. La règle de saint Benoît répartit les psaumes dans la semaine, mais il n'existe alors pas de livre spécifique. Alors que se profile la fin du temps de l'Église indivise, le bréviaire, en Occident, se constitue petit à petit, en particulier à partir du milieu du Moyen Âge.