Françoise Ardré (de son nom complet : Françoise, Édith, Lucienne Ardré), née le à Paris et morte le à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines), est une phycologue française qui découvre au Portugal et à l'île d'Yeu, une algue rouge à laquelle est attribué le nom de Pterosiphonia ardreana en son honneur. En parrainée par Marius Chadefaud, Françoise Ardré entre au laboratoire de cryptogamie du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, comme attachée de recherche du CNRS. Elle conduit notamment un programme de recherches au Portugal, en Espagne (Cadaqués) et en France (Ile d'Yeu). Plongeant en apnée et sans combinaison de plongée dans les eaux froides de l'océan, elle cueille elle-même les spécimens qu'elle étudie. Durant l'été de 1960, accueillie par la famille Boitel sur l’île d'Yeu, Françoise Ardré retrouve la rarissime algue rouge appelée ensuite « Pterosiphonia ardreana » qu’elle a précédemment découverte au Portugal, en effectuant des plongées au cap des corbeaux. Le , Françoise Ardré intègre le corps des assistants du Muséum et celui des maîtres-assistants au mois d’. En 1971, elle obtient le doctorat d'État de sciences pour sa contribution à l’étude des algues marines découvertes au Portugal. Cette étude est menée sur la direction des professeurs de la faculté des sciences de Paris : Marius Chadefaud et Jean Feldmann. En 1984, Françoise Ardré est maître de conférences, puis professeur en 1992, où elle prolonge son activité au sein du laboratoire de cryptogamie sur l'étude, l’entretien et l’accroissement des collections d’algues et comme professeur jusqu'en 1997. Elle prend la direction du département de phycologie dans le même lieu. Elle mène également une activité comme rédactrice-en-chef de la « Revue algologique » devenue « Cryptogamie, Algologie », fondée par Pierre Allorge (1891-1944), Gontran Hamel (1883-1944) et Robert Lami (1889-1983). Françoise Ardré se fait connaître par son étude de la flore phycologique réalisée et découverte au Portugal.
Luca Rossi, Nathalie Chèvre Rossi, Nelly Niwa