Jean-Claude Pirotte, né à Namur le et mort le , est un écrivain, poète et peintre belge. Né de parents tous deux professeurs, Pirotte passe son enfance en Wallonie, à Gembloux. Après des études littéraires et de droit, il exerce comme avocat à partir de 1964. Mais en 1975, il est radié du barreau pour avoir favorisé la tentative d'évasion d'un de ses clients, un délit qu'il nie avoir commis. Condamné à 18 mois de prison malgré ses dénégations, il s'enfuit en France et y mène une vie plus ou moins vagabonde jusqu'à la péremption de la peine en 1981, qui lui permet de retourner à Namur. Il ne reprend pas pour autant sa place d'avocat. Ses ennuis judiciaires, explique-t-il, lui ont offert l'occasion de fuir : « Les magistrats qui m'ont condamné m'ont accordé une forme de bonheur. Celui de vivre dans l'extraordinaire ». Il se consacre dès lors à la littérature et la poésie, et publie au fil des années une cinquantaine de livres, des articles, des poèmes et des préfaces. Peintre, il a aussi illustré plusieurs livres. En outre, on lui doit la création du prix littéraire Cabardès, du nom de cette région située dans le département de l'Aude où il a vécu quelques années à Montolieu. Il a aussi dirigé la collection Lettres du Cabardès aux éditions Le temps qu'il fait, puis L'Usage des jours à La Table Ronde. Il passe les dernières années de sa vie dans le Jura suisse, en Ajoie, à la frontière avec la France, en compagnie de la romancière et traductrice Sylvie Doizelet. Ils publieront deux ouvrages en commun, Chemin de croix (éd. La Table ronde, 2004) et, aux éditions Le Temps qu'il fait (2010), Les périls de Londres J.-C. Pirotte meurt le . Ce poète écrivain, féru de littérature française et néerlandaise, admirateur de l'œuvre d'André Dhôtel, de Georges Bernanos, Guido Gezelle ou Frederik van Eeden, Georges Rodenbach ou encore Jacques Chardonne, parmi tant d'autres auteurs, est devenu un des piliers de la littérature belge d'expression française.