La peste est une anthropozoonose, c'est-à-dire une maladie commune aux humains et aux animaux, causée par le bacille Yersinia pestis, découvert par Alexandre Yersin de l'Institut Pasteur en 1894.
Elle se transmet principalement par piqûre de puce. Son réservoir d'origine est constitué de nombreuses espèces de rongeurs sauvages, ou commensaux comme le rat. Endémique en certaines régions ou foyers, elle peut acquérir un caractère épidémique, voire pandémique, avec un taux élevé de létalité.
La peste humaine peut prendre trois formes : peste bubonique, peste septicémique et peste pneumonique. La transmission interhumaine peut être indirecte par puce (peste bubonique) ou directe par voie aérienne (peste pulmonaire).
La peste a eu de nombreux impacts dans l'histoire humaine. Trois grandes pandémies sont distinguées : la première pandémie (), la deuxième pandémie () et la troisième pandémie (1855 - milieu du ).
Au début du , la peste des rongeurs sauvages reste endémique dans plusieurs régions du monde (Asie centrale, Ouest des États-Unis, Afrique notamment Madagascar...). La peste humaine peut être traitée efficacement par antibiotiques si le diagnostic est fait à temps, mais elle reste redoutable dans sa forme pulmonaire en milieu urbain dégradé (insuffisance du système de santé).
Par analogie, d'autres maladies à forte morbidité pour d'autres espèces sont également nommées peste, comme la peste aviaire, celle du canard, celle du porc. Ce sont des maladies virales qui n'ont rien à voir avec la peste humaine.
Le terme peste apparaît en moyen français au (vers 1460, ou en 1475). Il dérive du latin pestis signifiant d'abord « fléau » au sens propre (l'outil ou l'arme de guerre qui sert à battre ou à frapper) et aussi, au sens figuré, toutes les calamités, ruines et destructions, dont toute épidémie à forte mortalité (pestilence ou « maladie contagieuse, épidémie »).
En ancien français, il existait déjà le terme pester apparu au , à partir du latin vulgaire pistare pris pour pinsare « piler, broyer ».