La multiomique est une discipline de la biotechnologie alliant les dernières avancées et analyses des champs de recherche de la génomique, de la métabolomique, de la transcriptomique et de la protéomique. Elle est parfois aussi appelée: omique intégrative, panomique ou pan-omique. Le terme peut être décrit comme une approche d'analyse biologique dans laquelle les ensembles de données sont des « omes » multiples, tels que le génome, le protéome, le transcriptome, l'épigénome, le métabolome et le microbiome (c'est-à-dire un métagénome et/ou un métatranscriptome, selon la manière dont il est séquencé) en d'autres termes, l'utilisation de multiples technologies omiques pour étudier la vie de manière croisée. En combinant ces omiques, on peut analyser des mégadonnées biologiques pour trouver de nouvelles associations entre des entités biologiques, ou encore repérer des biomarqueurs pertinents et construire des marqueurs physiologiques. Ce faisant, la multiomique intègre diverses données omiques pour trouver une relation ou une association « géno-phéno-envirotype » cohérente. vignette |Nombre de publications en rapport avec la multiomique, sur Pubmed (2004-2018). La publication de la structure de l'ADN par Francis Crick et James Watson le 25 avril 1953 marqua un tournant dans l'étude de la génomique. Elle peut être vue comme le point de départ historique du développement d'études transversales et croisées dans le futur domaine de la biotechnologie. Ces avancées amèneront la création de la multiomique comme discipline, à la fin du . La lecture et l'étude du transcriptome, à partir des années 1980, permet progressivement d’identifier et de quantifier les produits de l’expression des gènes d’une cellule ou d’un tissu dans un environnement donné ; c'est le début d'une vision « méta » des effets de l'expression génétique dans l'organisme humain (ex: la phénotypologie). Une évolution nette du nombre de publications incluant la multiomique apparaît à la fin des années 2000 (cf.
Jacques Fellay, Christian Axel Wandall Thorball, Nicolas Meyer