Un rasoir est un appareil destiné à couper les poils (barbe, cheveux, pubis, jambes, aisselles), tant chez les hommes que chez les femmes, ou encore chez les animaux.
On appelle « rasoirs humides » les rasoirs nécessitant l'usage d'un lubrifiant (huile d'amande douce, savon à barbe, mousse à raser, gel de rasage) comme le rasoir droit ou le rasoir de sécurité. Par opposition, le « rasoir sec », comme le rasoir électrique, s'utilise à même la peau.
Il semble que le rasage soit une pratique millénaire : les rasoirs étaient confectionnés en silex, en bronze et même en or bien avant les rasoirs en fer.
Les barbiers romains, les tonsor, se servaient d'un novacula, instrument en bronze à lame courbe. Le premier rasoir en fer connu a été trouvé au Danemark et est daté du .
Le « coupe-choux », qui apparaît au , est constitué d'une lame se glissant dans le manche après l'usage. Le rasoir à lame d'acier fait son apparition au Royaume-Uni en 1680.
En 1880, Auguste Bain dépose en France le brevet du « rasoir mécanique » qui remplace alors le « coupe-chou ».
En 1898 Wilkinson Sword présente son premier rasoir de sécurité nommé "Pall Mall".
Le rasoir à lames jetables est breveté en 1904 par l'Américain King Camp Gillette qui travaillait à l'idée depuis 1895. Les rasoirs de la compagnie Gillette Safety Razor sont utilisés par l'armée américaine lors de la Première Guerre mondiale pour couper la barbe qui nuit au port du masque à gaz.
Le premier rasoir électrique date de 1928, inventé par Jacob Schick. Il sera imité par le Hollandais Philips qui propose un modèle avec des lames rotatives.
La « pogonotomie » est l'activité qui consiste à se tailler ou se raser la barbe. Le terme a été inventé par Jean-Jacques Perret, maître et marchand coutelier du , dans le traité intitulé La pogonotomie, ou l'art d'apprendre à se raser soi-même (Paris, 1769). Il y présente déjà l'idée d'un rasoir de sécurité. Le terme « pogonotomie » vient du grec « pogos » (« barbe »), et « temno » (« couper »).