La pression diamétrale est un modèle décrivant la pression de contact entre deux pièces en liaison mécanique de type pivot glissant, pivot ou rotule. Le terme vient du fait que les forces surfaciques sont radiales, dirigées selon un diamètre, contrairement au modèle de la pression de Hertz pour lequel les forces sont orientées selon l'effort presseur. La pression diamétrale est bien adaptée au cas où les diamètres de la pièce mâle et de la pièce femelle sont très proches. Si les diamètres sont très différents, le modèle de Hertz est mieux adapté. Si la pression diamétrale est excessive, cela provoque du matage. Nous considérons le cas d'un contact entre une pièce mâle et une pièce femelle, dont les rayons de courbure sont proches. Il n'y a pas de serrage, la liaison est parfaitement glissante ; de ce fait, les actions de contact sont des forces normales aux surfaces. Nous nous limitons au cas où la charge peut être décrite par une force radiale s'exerçant sur le centre de la liaison. vignette|400px|Pression diamétrale pour un contact cylindre-cylindre Dans le cas d'une liaison pivot ou pivot-glissant, nous sommes en présence d'un contact entre un cylindre mâle et un cylindre femelle. Nous distinguons trois cas : le jeu est négligeable a) les solides sont indéformables, b) les solides se déforment élastiquement ; c) le jeu n'est pas négligeable et les solides se déforment élastiquement. Le terme jeu négligeable désigne typiquement un ajustement de type H7/g6. Nous supposons que les cylindres sont d'axe z, et que le cylindre mâle est soumis à deux efforts extérieurs : une force d'axe y, l'effort presseur ; l'action de contact avec l'alésage. Nous nous intéressons ici à l'action de contact avec l'alésage. Il s'agit d'un effort réparti, donc de type pression, qui est invariant par translation selon z. Nous appelons : D le diamètre nominal du cylindre mâle et du cylindre femelle ; L la longueur de guidage. Dans ce premier modèle, nous avons une pression uniforme.
Aurelio Muttoni, Sylvain Plumey