thumb|Dépose d'une plaque « Adolf Hitler Straße » (« rue Adolf-Hitler » à Trèves) avec l'aide d'un policier allemand (brassard Polizei/police) et sous la surveillance d'un soldat américain.
thumb|Une croix gammée détruite par explosifs au Reichsparteitagsgelände de Nuremberg le 25 avril 1945.
La dénazification (en allemand, Entnazifizierung) est un processus dirigé par les Alliés au sortir de la Seconde Guerre mondiale et destiné à éradiquer le nazisme dans les institutions et la vie publique allemandes. Il avait aussi pour objectif de permettre la reconstruction d'une vie politique allemande démocratique, que ce soit sur une base capitaliste en Allemagne de l'ouest ou sur une base communiste en Allemagne de l'est. Ainsi, il faut voir dans ce processus deux volets : un volet punitif et un volet préventif.
Proclamée à Londres en janvier 1942, renforcée par l'accord de Potsdam en août 1945, la dénazification désigne une « épuration » de la société, de la culture, de la presse, de l'économie, du pouvoir judiciaire et de la politique allemandes et autrichiennes de toute influence nazie. Après la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de l'Europe, surtout l'Allemagne, était en ruines. Ceci était particulièrement vrai pour l'administration de l'État. Les Alliés ont entrepris une politique de démocratisation, de démilitarisation, de décartellisation (rapidement arrêtée à l'est à cause de l'influence communiste, car créant du chômage) et de dénazification.
Il était notamment prévu dans les zones d'occupations occidentales des questionnaires auxquels chaque Allemand ayant détenu une petite fonction civile ou militaire devait répondre. Les réponses furent fréquemment peu sincères, frauduleuses ou fantaisistes, traduisant des stratégies de dissimulation ou de disculpation . Le romancier Ernst von Salomon publia à ce sujet en 1951 un texte célèbre intitulé (Le Questionnaire).