Une pêcherie désigne une zone marine dont les ressources halieutiques sont exploitées par un groupe de pêcheurs. La dynamique des pêcheries, à l'image de la dynamique des populations, résulte d'un ensemble de variations qui interviennent au sein d'un écosystème (taux de natalité et de mortalité, flux de migration) et tient compte des différentes contraintes appliquées par une pêcherie. La pêche étant une activité ancienne ancrée dans les traditions, elle occupe actuellement une place importante dans l'économie, il est donc nécessaire d'établir des stratégies de gestion efficaces à plusieurs niveaux, afin d'éviter l'épuisement des stocks de population naturelles marines, et d'assurer leur pérennité pour les années à venir.
La gestion de ces pêcheries implique de prendre en compte le plus de facteurs possibles (engins de pêche, profondeur, quotas, efforts de pêche, nombre de pêcheurs dans chaque flotte), en adéquation avec la complexité de la dynamique des populations exploitées. À cause de cette complexité, la mise en place d'une bonne gestion requiert une bonne connaissance de la ressource et de la pêcherie, pour anticiper les variations de l'écosystème et prédire l'évolution de cette activité.
La pêche (halieutique) a influencé le développement de la société, principalement autour des zones côtières et est à l’origine de coutumes ancestrales. Cette activité est aujourd’hui concernée par des enjeux socio-économiques, politiques et écologiques.
En termes d’économie, les pêcheries fournissent de nombreux emplois, puisqu'elles contribuent au commerce local et international, mais également au tourisme de certains pays. D’après le dernier rapport de la Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), l’Asie regroupe 84 % des industriels de la pêche (rapport 2014). D’autre part, avec l’expansion démographique de la population humaine, la demande a fortement augmenté. En plus de 50 ans, le produit des pêches a triplé (de 33,9 millions de tonnes en 1960 à 91,3 millions de tonnes en 2012) et la consommation de poissons par habitant a doublé, passant alors de 10 kg en 1960 à 19 kg en 2012.