Benoît Lacroix, né Joseph Joachim François-Xavier Lacroix le à Saint-Michel-de-Bellechasse (Québec) et mort à Montréal le à l'âge de 100 ans, est un prêtre dominicain, théologien, philosophe, médiéviste et professeur québécois. Il est aussi connu pour son analyse de l'œuvre du poète et écrivain québécois Hector de Saint-Denys Garneau. Issu d’une famille de cinq enfants, Benoît Lacroix est le fils de Caïus Lacroix, cultivateur, et de Rose-Anna Blais. Il fait son cours classique au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière où il obtient en 1936 un baccalauréat ès arts ; la même année, il entre au Noviciat des Dominicains à Saint-Hyacinthe. Ordonné prêtre chez les dominicains (O.P.) le , il obtient une licence en théologie du Collège des Dominicains à Ottawa en 1941, un doctorat en sciences médiévales de l'Institut d'études médiévales de Toronto en 1951, puis il fait ses études post-doctorales à l’École pratique des hautes études à Paris en 1952-1953 et à l’université Harvard, Cambridge en 1959-1960, grâce à une Bourse Guggenheim. Il enseigne à l’Institut d’études médiévales de l’Université de Montréal (1945-1985), dirige cet Institut (1963-1969) et il est professeur invité aux universités de Kyoto (Japon), de Butare (Rwanda) et de Caen (France). Il célèbre de vie religieuse en 2012. Après son entrée chez les Dominicains, Benoît Lacroix souhaite partir en mission et faire ses études de liturgie en Europe. Mais la Deuxième Guerre mondiale en Europe met un frein à cette ambition. Il se rend plutôt à l’Institut pontifical d'études médiévales de Toronto. Et c’est là qu’il bénéficie du mentorat d’Étienne Gilson, qui l'oriente vers l’historiographie. Sa thèse porte sur « Les Débuts de l'historiographie chrétienne ». Un autre maître le marque, Henri-Irénée Marrou, qui préface son recueil « L’Histoire dans l'antiquité (1951) », un florilège suivi d'une étude des grands historiens grecs et latins, Polybe et Lucien, surtout.