— existant également sous des variantes comme De chacun selon ses facultés, à chacun selon ses besoins ou De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins — est un adage résumant de manière générale les principes d'une société socialiste — ou communiste, au sens premier du terme.
Apparu sous diverses formes, chez des auteurs comme Étienne Cabet ou Louis Blanc, il connaît une fortune particulière au temps du socialisme utopique, puis dans la pensée anarchiste ; il est ensuite repris et popularisé par la Critique du programme de Gotha de Karl Marx (écrit en 1875, publié en 1891).
L'idée peut être résumée grossièrement ainsi : Chacun doit participer selon ses possibilités et chacun doit recevoir selon ses nécessités.
On observe des formes primitives de l'adage dans le Nouveau Testament, dans les Actes des Apôtres, sur la vie en communauté et le partage des biens notamment et entre autres dans l'Acte 2 44-45 et l'Acte 4 32-35.
Le Étienne-Gabriel Morelly développe cette idée dans le Code de la Nature en 1755.
Étienne Cabet, théoricien du communisme chrétien cite, dans son Voyage en Icarie (1840), la formule parmi les principes de sa cité idéale d'Icarie. a été utilisée comme telle pour la première fois par Louis Blanc dans son Plus de Girondins de 1851 comme une révision de la citation d'Henri de Saint-Simon . La formule est mise en avant lors de la révolution de 1848.
Elle a été reprise dans La Critique du programme socialiste allemand de Gotha de 1875, par Karl Marx selon les vœux des ouvriers allemands . En 1883, Pierre Kropotkine reprend la formule dans la proclamation rédigée lors du Procès des 66, qui visait des militants anarchistes.
Des groupes politiques (anarcho-communisme par exemple) ou des syndicats ont ensuite repris cet adage à leur compte. Ainsi de la CGT qui l'a inclus dans la Charte d'Amiens de 1912.
La formule traduite du programme est entre guillemets. D'après cette critique, elle doit être portée ou pourrait être portée une fois le communisme achevé. Et, selon Lénine, dans L'État et la Révolution de 1917, .