Concept

Politesse (linguistique)

Résumé
La théorie linguistique de la politesse a été développée par Brown & Levinson dans les années 1970 et a permis d'expliquer un grand nombre de faits langagiers autrement très obscurs (par exemple, la préférence pour la formulation indirecte d'ordres, coûteuse et non efficace). La politesse, dans une conversation, est le reflet des relations sociales qu'entretiennent les participants; elle peut également servir à modifier ou à solidifier des relations préexistantes. Elle est influencée par deux facteurs, représentés sur deux actes : les relations hiérarchiques entre deux personnes, de même que la proximité, au sens d'être « proche » de quelqu'un. La politesse comme l'impolitesse peuvent être négatives ou positives, c'est-à-dire fonctionner par soustraction (ne pas faire quelque chose d'attendu) ou par addition (faire quelque chose), et peuvent viser la face positive (l'estime de soi) ou la face négative (le désir de liberté, le territoire). L’étude de la politesse et de l’impolitesse s’est basée sur plusieurs notions tirées d’autres domaines comme la psychologie sociale, la sociologie et l’anthropologie. Pour certains, le phénomène de la politesse dans les langues naturelles est superficiel; pour d’autres, comme Geoffrey Leech, linguiste anglais, c’est une manifestation très importante du langage dont les êtres humains auraient de la difficulté à se passer. La politesse, que ce soit à l’écrit ou à l’oral, est commune dans notre société et dans notre usage de la langue. Une conversation nait dans un contexte oral déterminé par les locuteurs. Elle se bâtit collectivement, et petit à petit la progression de l’interaction se dessine (p.69-70). La conversation est également une action qui peut détériorer ou maintenir les relations entre les locuteurs. Durant l’interaction, une majeure partie de ce qui est étudié est la valeur relationnelle, valeur qui se présente par le désir d’un rapprochement avec quelqu’un, d’une domination sur l’autre, d’une volonté de faire perdre la face à quelqu’un ou de protéger la sienne dans le discours.
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