vignette|Chez quelques espèces d'insectes, dont Lilioceris lilii, les larves s'enveloppent d'un mélange de mucus, d'excréments et d'exuvies imprégnés de molécules antibiotiques ou répulsives pour la plupart de leurs prédateurs. L'odeur de ce manteau d'excretas et d'exuvies attire néanmoins des prédateurs spécialisés qui ont probablement coévolué avec ces insectes.
Les mucus sont différentes sécrétions visqueuses et translucides, peu ou assez peu solubles dans l'eau, produites par des glandes spécifiques de divers organismes, et chez ceux-ci par divers organes internes ( par les cellules caliciformes de l'estomac) ou muqueuses internes ou par la peau ( chez les poissons, certains amphibiens, les limaces, escargots...).
Les mucus (aussi dits exopolymères) ont une consistance gélatineuse et lubrifiante généralement due à des protéines particulières dites « mucoprotéines » : grandes et « lourdes » protéines dont beaucoup sont des « glycoprotéines », dont « mucopolysaccharides ». C'est le cas par exemple de la mucine, protéine présente dans de nombreux types de mucus, biosynthétisée par des glandes spécialisées, d'organes tels que la muqueuse stomacale. La composition d'un mucus peut être très complexe ; ainsi l'analyse du mucus du saumon atlantique a révélé qu'il était composé d'environ 530 protéines.
Dans le monde animal, les escargots, limaces et d'autres espèces (poissons, certains invertébrés) produisent des mucus externes ayant des fonctions de protection et parfois de facilité de déplacement, voire de communication (exemple : traces de mucus laissées par les limaces).
L'homme produit également des mucus dans les poumons, le système digestif (sphère ORL, estomac et zones gastroduodénale, intestin) et système reproducteur (liquide séminal, glaire cervicale).
Le mucus stomacal des mammifères, insoluble, est très résistant aux acides et aux enzymes, même quand il n'est présent qu'en fine épaisseur.