Concept

Canaux martiens

Résumé
La croyance en l’existence des canaux martiens dura de la fin du et marqua l’imagination populaire, contribuant au mythe de l’existence d’une vie intelligente sur Mars, la quatrième planète du système solaire. Leur observation, qui n’a jamais fait l’unanimité, relevait d’une illusion d'optique aidée par la qualité médiocre (selon les standards actuels) des optiques de l'époque ainsi que par le faible contraste de la surface martienne. Il ne s'agissait en fait que d'une interprétation de très grandes traces rectilignes dont l'existence fut confirmée par l'observation, mais dont l'origine est considérée aujourd'hui comme géologique. À la suite du développement de l'héliocentrisme au , l'existence d'autres planètes habitées est désormais considérée comme possible par certains savants : si Fontenelle dans ses Entretiens sur la pluralité des mondes (1686) néglige Mars et Emmanuel Kant, dans son Histoire générale de la nature (1755) disserte plutôt sur Jupiter, le scientifique piétiste Emanuel Swedenborg témoigne de sa croyance en la présence des anges et des esprits sur Terre et sur Mars aussi. Jean-Dominique Cassini, William Herschel et Christian Huygens (dans son ouvrage de vulgarisation Cosmotheoros, 1698) évoquent aussi l'hypothèse de la pluralité de la vie dans l'univers. Le terme italien de canale était utilisé dès 1858 par Angelo Secchi pour désigner ce qu’il pensait être de larges étendues d’eau comme Syrtis Major. En italien, le mot canale désigne aussi bien un canal artificiel qu’un chenal naturel. L'astronome William Rutter Dawes parla en 1864 de longs bras noirâtres sans utiliser le mot canale. Giovanni Schiaparelli fut le premier à observer à l’occasion de l’opposition de 1877 des formations rectilignes qu'il appela « canaux » (canali), sans s’avancer dans un premier temps quant à leur interprétation ; en 1879, il crut observer leur dédoublement qu'il baptise gémination. Ces canali furent par la suite aperçus par d’autres. L’astronome irlandais en fit l’un des premiers croquis, puis ils apparurent sur des cartes martiennes, entre 60° N.
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