Le rhinocéros laineux (Coelodonta antiquitatis), également connu sous le nom de rhinocéros à narines cloisonnées, était une espèce de rhinocéros de grande taille caractérisée par une épaisse toison laineuse (d'où son nom) qui le protégeait du froid des régions où il habitait, et par la présence de deux cornes sur son museau. Il habitait les steppes froides qui couvraient au Pléistocène une grande partie de l'Eurasie. À son apogée, il y a moins de , on le trouvait depuis le centre de l'Espagne et le Sud de l'Angleterre jusqu'en Mongolie et dans le Sud de la Sibérie. Son parent le plus proche parmi les rhinocéros actuels est le rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis), petit et poilu, qui survit toujours de nos jours en Indonésie, mais dont l'espèce est hautement menacée d'extinction.
thumb|left|150px|Crâne de rhinocéros laineux - Muséum de Toulouse.
Contrairement à celui de Sumatra, cette espèce était robuste et de grande taille ; un peu plus grande que le rhinocéros blanc africain, elle mesurait de 1,6 à de hauteur au garrot et jusqu'à de long, pour un poids de 2 à .
Sa tête mesurait près du mètre. Elle était vetue de deux cornes, la plus grande mesurant près d' et étant soutenue à sa base par une cloison nasale partiellement ossifiée.
Pour résister au froid, il possédait une épaisse fourrure brune. Ses poils étaient longs, ses oreilles courtes, ses pattes courtes et épaisses.
thumb|200px|Squelette entier de rhinocéros laineux - Muséum de Toulouse.
Le rhinocéros laineux est connu par des centaines de squelettes fossiles qui ont été découverts dans toute l’étendue de son ancienne aire de répartition ; avec le mammouth laineux, il fait partie des espèces les plus connues de la dernière glaciation.
Les fossiles de ces animaux, relativement fréquents notamment dans les carrières, ont souvent impressionné leurs découvreurs, et pourraient avoir alimenté le mythe de la licorne. Notamment, le Baron d’Holbach rapporte dans L'Encyclopédie la découverte spectaculaire d'un squelette au , qui réussit à convaincre Leibniz de l'existence des licornes.