Le prieur est, dans une abbaye, celui qui vient immédiatement après l'abbé et le remplace lorsqu'il y a lieu. Lorsque le monastère est un prieuré autonome, le Supérieur est alors appelé prieur claustral ou prieur conventuel, ayant les mêmes droits et devoirs qu'un abbé. Le contenu de la fonction peut varier selon les différents types de communauté religieuse. Prieur vient du latin prior, « le premier », et donne au féminin : prieure. Dans les monastères de l'ordre de Saint-Benoît et chez les Cisterciens, le prieur est le moine choisi par l'abbé pour le seconder. Le prieur claustral peut être assisté ou suppléé par un sous-prieur. Le prieur est surtout chargé du spirituel : régularité des religieux, fidélité aux observances, pratique de l'oraison, ferveur de la piété et esprit de la vocation. En cas d'impossibilité d'élire un abbé, l'autorité supérieure d'une abbaye peut y nommer provisoirement un "prieur-administrateur" qui restera en fonction jusqu'à ce que soit possible l'élection d'un nouvel abbé. Le mot "prieur" désigne aussi le supérieur d'une petite communauté détachée de celle d'une abbaye qu'on appelle alors un prieuré (prioratus). Un prieuré peut être soit dépendant, soit indépendant d'une abbaye mère. S'il s'agit d'un prieuré indépendant, son supérieur est un prieur conventuel. Dans la congrégation Notre-Dame d'Espérance, tous les monastères sont des prieurés ayant pour supérieur un prieur local. La congrégation est dirigée par un prieur général. Chez les Chartreux où, par signe d'humilité, il n'y a pas d'abbé, les responsables de chaque maison et de l'ordre prennent le titre de prieur. Le prieur de la Grande Chartreuse est le supérieur général de l'Ordre. Une prieure, assistée d'un père vicaire, est à la tête d'une maison de moniales cartusiennes. Chez les Grandmontains, le seul abbé existant est le responsable de l'abbaye chef d'ordre après 1317. Avant 1317, il était le seul prieur de l'ordre.